DREW HOLCOMB & THE NEIGHBORS – Dragons

THIRTY TIGERS
Americana
DREW HOLCOMB & THE NEIGHBORS - Dragons

Le groupe est originaire de Memphis et d’East Nashville, dans le Tennessee, créé en 2006, et ils ont déjà aligné pas moins de 1.800 concerts dans près de 7 pays. Il s’agit d’une formation qui vous balance un Americana de bien belle facture et dans laquelle on retrouve Drew Holcomb au chant, à la guitare et à l’harmonica, Nathan Dugger aux guitares et aux  claviers, Rich Brinsfield à la basse et Will Sayles à la batterie. La femme de Drew, Ellie Holcomb, qui faisait partie du groupe à sa création, a quitté les garçons pour se consacrer à l’éducation de leur premier enfant, dont le prénom montre combien les parents sont sensibles à cet Americana, EmmyLou, née en 2012.
DREW HOLCOMB & THE NEIGHBORS n’en sont pas à leur coup d’essai puisqu’ils ont enregistré 13 albums (y compris celui-ci) entre 2005 et 2019. Ils vont d’ailleurs entamer une nouvelle tournée de 21 dates entre le 31 décembre et le 18 avril 2019. C’est une formation qui a réussi, ces dix dernières années, à s’imposer comme étant l’une des plus prometteuses dans l’univers de l’Americana. Pour Drew Holcomb “la musique a un rôle à jouer”: elle doit nous aider à nous situer dans le monde qui nous entoure et nous aider à comprendre notre place dans celui-ci. D’où l’importance des paroles dans les dix titres que compte ce nouvel album, tout comme dans les précédants également. Drew a participé à leur composition et il n’est pas, à vrai dire, simplement un musicien puisqu’il est également à l’origine du Moon River Music Festival qui s’est tenu à Chattanooga, dans le Tennessee, en septembre 2019, et il est également co-créateur d’un club de souscripteurs particuliers qui, moyennant un abonnement mensuel, trimestriel ou annuel, peuvent recevoir des albums vinyles dans une édition spéciale. Et pour faire honneur aux Dragons, je rappelerai simplement que cet album a atteint la première place du Billboard’s Folk Americana Album Sales Chart et que, sorti en single, le titre “End of the World” a grimpé aux sommets du Top 40 du AAA et que le magazine Rolling Stone Country a proclamé Drew Holcomb comme l’une des “Americana’s Most Popular Stars”. Que dire de plus que si ce n’est que Dragons est l’un des grands coups de coeur de cette fin d’année 2019!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, December 15th 2019

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Site internet de DREW HOLCOMB & THE NEIGHBORS: ICI

Tous les albums de DREW HOLCOMB & THE NEIGHBORS sont proposés et présentés sur leur on line Store, ICI

 

 

 

 

DREW HOLCOMB & THE NEIGHBORS – Dragons

Magnolia / Thirty Tigers / Modulor
Pop

Douzième album (parmi lesquels trois live) en moins de quinze ans pour ce combo du Tennessee, dont le leader en avait déjà publié un en solo auparavant. Natif de Memphis, Drew HOLCOMB rencontra sa future épouse à l’université. Installé à Nashville, le couple ne tarda pas à y fonder la présente formation avec des musiciens locaux (ce qui en explique l’appellation). Désormais parents d’un trio fraternel, Drew et sa femme Ellsie ne commentent donc pas la vie dissolue (et souvent tourmentée) du musicien lambda en tournée, préférant partager avec leurs auditeurs des préoccupations plus quotidiennes. Ainsi de “Family” (qui traite avec humour et entrain de ce que son titre évoque), de “The End Of The World” (déclinaison stoïciste du carpe diem d’Horace), ou encore de “But I’ll Never Forget The Way You Make Me Feel” (variante maritale du “When I’m 64” de McCartney). Bref, ce couple se situe davantage dans un consensus à la Neil Finn de Crowded House que du côté sombre de Nick Cave et PJ Harvey. La plage titulaire pousse ainsi jusqu’à figurer le grand-père d’Holcomb visitant ce dernier en rêve, pour lui dispenser de sages avis quant à la poursuite de son existence… André Gide déclara un jour que l’on ne fait pas de bonne littérature avec des bons sentiments. Même quand il chantait des niaiseries comme “Affection” ou “Back In Your Life”, Jonathan Richman y infusait suffisamment de fantaisie pour désamorcer les quolibets. Dans le cas de Drew Holcomb, ni les lyrics ni la musique n’accomplissent ce genre de prouesse (ce solo de guitare dégoulinant sur la coda de “See The World”, ces arrangements mélo-mellow dignes de Leo Sayer, voire l’effectivement facile “Make It Look So Easy”). Avec sa morale plan-plan (“You Want What You Can’t Have”) et ses métaphores géologiques téléphonées (les montagnes à escalader, les océans à traverser…), voici un album que l’on ne peut hélas apprécier qu’au troisième degré. Si telle était son intention première, Drew Holcomb serait effectivement un génie comique, mais sinon?

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, September 21st 2019