Dom Rider – Don't Drink Alone

Autoprod.
Blues

La passion de la musique et des chevaux a conduit notre frenchy Dom Rider (ex-batteur du groupe Banlieue Est) aux quatre coins du monde: Brésil, Mexique, Angleterre, Etats Unis, Israël, Italie, Espagne… De par ses voyages, ses rencontres, ses aventures, ses expériences d’éleveur de chevaux et bien d’autres métiers de vie et de survie, journaliste à New-York pour Rock Star Magazine où il rencontre Aerosmith, David Lee Roth, Keith Richards, The Doobie Brothers et d’autres encore, notre baroudeur croise à Londres, en 2009, le chemin de Pierre Bianchi, producteur et ingénieur du son qui lui propose d’enregistrer ses chansons. Une nouvelle aventure se profile et se concrétise en mai 2012 avec la sortie de ce premier album, ‘Don’t Drink Alone’. Un opus diaboliquement rock blues pimenté aux saveurs latines. C’est du vécu que Dom Rider nous envoie, ce n’est pas du light, bien au contraire, mais du pur malt, de la dynamite gorgée de Tequila et de Jack Daniel’s!
Et pour avoir croisé tout dernièrement en concert ce personnage hors du commun et haut en couleurs, je puis vous assurer que le bonhomme est authentique, phénoménal de gentillesse avec un coeur gros, mais alors gros comme ce n’est pas possible!
Entrons dans le vif du sujet, let’s go sur la platine, attachez vos ceintures, le grizzly est lâché. Premier titre, ‘Happy Hour’ en guise de réveil matin. Ca vous sort illico des brumes et vous file la pêche et la trique pour toute la journée. La voix de Dom sort directement de ses tripes, rocailleuse et caverneuse, à la manière de Joe Cocker ou de notre Reverend national. Monumental!
Après ‘Two Town Lucille’, un bon vieux rock des familles, Dom nous la joue au charme sur quelques ballades bluesy acoustiques/électriques du plus bel effet: ‘Messed Up Little Queen’ ou ‘Dear Dr. Jones’ en totale complicité avec les voix féminines qui l’accompagne. Etonnant est ce contraste lorsque cette voix rauque se pose, presque nonchalante, et fait passer l’émotion sur les titres ‘Don’t Drink Alone’ et ‘Will I Hurt Anyone Tonight’. Les frissons vous parcourent et vous ressentez au plus profond de vous le vécu de l’artiste.
Si vous le permettez, je mets sur ‘pause’ pour vous parler de tous les excellents musiciens qui accompagnent Dom, car ces derniers sont tour à tour présents de façon remarquable sur les onze compositions de la galette. Cela explose de tous côtés avec brio. A la basse Laurent Cokelaere, à la guitare acoustique et électrique Jean-Do Sallaberry et Marco Papazian, aux pianos et orgue Hammond B3 Luc Bertin et Michel Amsellem, à la batterie Chritophe Deschamps et Nicolas Viccaro. Citons également les guests: Hervé Gourdikian aux saxophones, Lionel Suarez à l’accordéon, Danny Vriet au violon et aux choeurs Caroline Devismes, Sophie Proix et Manon Bianchi.
Allez, on repart au galop avec quelques riffs saignants pour un percutant blues-rock ‘Same Old Flight’ où plane l’ombre des trois barbus, avant de retrouver sous un soleil de plomb américano-latino quelques notes de mandoline sur le sublime ‘The Devil Is A Gentleman’. Encore quelques rythmes hispanos sur ‘This Rain’, une bonne chevauchée dans les grandes plaines avec les choeurs qui se déchainent sur ‘Melody (for Now)’et nous terminons ce voyage initiatique dans un pub irlandais pour un dernier verre avec ‘Old Whisky and Good Company’ avec violon et envolées de piano.
L’enregistrement et les arrangements de cette galette studio sont irréprochables avec une dynamique digne d’un ‘live’, par contre il est bien dommage qu’au lieu d’un beau digipack qui se respecte, une simple pochette cartonnée soit proposée.
Surtout n’oubliez pas ‘Don’t Drink Alone’ et retrouvez Dom Rider pour une tournée générale et procurez vous ce superbe album, à consommer sans modération, sur son site www.dom-rider.com

Alain Betton
Paris-Move

Dom Rider