Dom FERRER – We Ride Free

Tulsa sound

Depuis des temps immémoriaux, la question reste posée: existe t-il une vie ailleurs que sur notre planète bleutée…?
Les faits sont irréfutables, inutile de nier la réalité, des êtres venus d’ailleurs sont bien présents et vivent parmi nous. Mais toujours l’extra-terrestre se fait discret, prenant forme humaine pour se dissimuler et ainsi passer inaperçu à nos yeux, pour ne pas choquer nos esprits rationnels, ni brusquer nos habitudes conventionnelles.
Discret donc est ce ‘personnage’ surgit de nulle part. Il débute sa carrière solo en 2010 sous le pseudo de Carol’s Cousin et sort en 2013 un album intitulé ‘NO’. Depuis 2016, cet auteur/ compositeur/ interprète se produit sous son propre nom, celui de Dom Ferrer.
Son univers musical, folk/ rock/ ‘americana vintage’ est directement inspiré d’histoires vécues, qui pourraient tout aussi bien être issues des récits de Steinbek ou de Kerouak. Au cours de ses nombreux aller-retour aux USA, il ancre et affirme son style aux côtés d’artistes de la scène de Tulsa, en Oklaoma, comme Jesse Aycock, Paul Benjaman, Don White, et d’autres encore.
Il revient les bottes crottées de cette ‘Red Dirt’, mais surtout avec un nouvel album, ‘We Ride Free’, enregistré à Little Rock en Arkansas, au Fellowship Hall Sound Studio. Après s’être produit à plusieurs reprises dans les clubs de Tulsa, sa performance lui vaut une invitation à se produire au “Folk Alliance International” en février 2017 à Kansas City.
Tant est sublime cet album ‘We ride free’, tant Dom Ferrer nous fait rêver et voyager au fil d’une douzaine de ses compositions, concentré de sa vie d’errance et de rencontres sur des musiques intemporelles, celles qui jamais ne prennent une ride, cet O.V.N.I. aurait pu atterrir chez nous quelques décennies auparavant ou bien dans un futur plus ou moins proche, l’impact serait toujours le même.
Je ne suis jamais favorable aux comparatifs entre les artistes, mais je dirais sans rougir que Dom Ferrer est bien le digne héritier d’un maître incontesté du genre, J.J. Cale, et de plus, les intonations dans sa voix rappellent celles d’une autre légende, l’incontournable Calvin Russell.
Déjà, rien que pour cela, Dom Ferrer vient bien de l’au delà!
Si vous êtes sujet au stress du quotidien, ne cherchez pas dans l’annuaire l’adresse d’un psychanalyste, et si vous en consultez un, fuyez, claquez-lui la porte au nez immédiatement. Il est également inutile d’absorber quelques pilules dites euphorisantes, elles n’auront aucun effet, ou du moins qu’immédiat, alors jetez les! Le remède est bien plus simple et à portée de tous: tous les matins, au réveil, écoutez cet album, ‘We ride free’, gorgez-vous jusqu’à la lie de tous les titres de cet antidote à la morosité, et ce durant une soixantaine de minutes. Il est également fortement conseillé pour toute thérapie de groupe. La sérénité prendra possession de vous, vous filera une pêche d’enfer pour toute la journée, et de plus, vous contribuerez à combler le trou de la sécurité sociale.
Dès les premiers titres, ‘We ride free’, ‘Don’t worry I’ll be back’, ‘Each year is the same’, ‘Grand isle paradise’, la voix de Dom Ferrer, rauque, lancinante, mais combien prenante vous ensorcelle. Elle vous conte et vous chante l’univers de son vécu, parfois rugueux, parfois délicat, et de suite elle vous embarque dans son road trip.
Pour cet enregistrement, Dom Ferrer, à la guitare acoustique, s’entoure de l’élite des musiciens de la scène de Tulsa, berceau du Tulsa Sound, mélange de rockabilly, country, rock’n’roll et blues, comme Jason Weinheimer aux claviers, Shawn Stroope à la basse, Paddy Ryan à la batterie, Jesse Aycock aux guitares, Bonnie Montgomery aux choeurs, Kyle Reid à la cigar box sur le titre ‘My feet on this land, et Paul Benjaman sur le titre ‘All fake’.
Sur toutes les compositions de Dom Ferrer, je vous assure, c’est de la haute voltige instrumentale, et les musiciens sont au sommet de leur art respectif. Ces musiciens sont des orfèvres. Pour ceux et celles qui sont à la recherche d’un orgasme (auditif ou autre), ‘We ride free’ est pour vous également! Loin de vous sera la simulation, car avec la jouissance, vous ferez connaissance!
A vous les grands espaces, ils défilent au gré des rencontres, de l’Oregon au bayous de Louisiane, avec ‘I that you’, ‘Proud of you’, ‘Uncle Billy’, ‘Now that you’re gone’, ‘I thought my life was over’. Vous pourrez même imaginer faire une pause, ponctuée de quelques riffs langoureux et incisifs de gratte sur ces titres ‘So much love needed’ et ‘All fake’. Ils vous rappelleront les images du film Paris-Texas, dont Dom ferrer n’aurait pas désavoué écrire la musique, tant son talent est indéniable, mais un autre être, venu également d’ailleurs et nommé Ry Cooder, l’avait précédé.
Un “bonus” clôture cet opus, reprenant ‘Each year is the same’, mais chanté dans la langue de Molière, car je ne vous l’avais pas encore dit, ce surprenant et génial Dom Ferrer est français… Etonnant, n’est-ce pas?!!
Ecouter ce superbe album, amis lecteurs de Paris-Move, vous donnera la folle envie de venir le découvrir et l’applaudir, soit en groupe ou en version duo plus intimiste, sur les scènes de l’hexagone. Rappelons qu’il a déjà partagé la scène avec Bjorn Berge, John Mayall, Jesse Aycock, Paul Benjaman, Miossec, Arno, Jean-Louis Murat, entre autres.
Pour ma part, cet album ‘We ride free’ m’a fait totalement craquer. Je ne suis absolument pas du genre stressé, mais je l’écoute tous les matins, même la nuit avant de me couler sous la couette, et serein, je tombe dans les bras de Morphée, je voyage en rêve sous un ciel étoilé, rythmé par les accords de guitare de Dom Ferrer.
Faites de même, procurez-vous cet album, il est indispensable, il est incontournable, il est magique, et faites de beaux rêves.
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Vous pouvez contacter Dom Ferrer sur sa page Facebook, ICI, pour le commander ou bien via le Shop de son site web, ICI
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Et puis vous méritez bien un p’tit cadeau, lecteurs assidus de PARIS-MOVE. Voici donc pour vous le clip du titre ‘We ride free’, ICI. Cliquez, écoutez, et de suite, cette mélodie prendra possession de vous et ne vous quittera plus, comme tous les autres titres de cette galette bénie des dieux.
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Alain AJ-Blues
Rédacteur en chef-adjoint
PARIS-MOVE
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Pour mémoire, je rappellerai également que Dom Ferrer a remporté le 15ème Tremplin du Festival Blues de Traverse, dimanche 3 décembre 2017, en ouverture du concert de Laura Cox Band. Info que vous pouvez relire sur le site de La Traverse, ICI