Dollhouse – Rock’n’Roll Revival

Bad Reputation BAD 090302
Rock

Y’a des moments où la nostalgie nous enchose tant elle nous fait comprendre combien le temps a passé vite depuis tel LP, combien untel ou untel auraient pu être encore là plutôt que de se tirer pour aller se marrer dans les nuages. Et puis y’a des groupes qui savent y faire pour vous replonger tête la première dans le grand bain des 70’s, et sans vous donner à chaque instant l’impression que les années ont glissé entre vos doigts comme le sable du désert que l’on ne sait jamais comment retenir, surtout quand y’a du vent.

Et du vent frais, les Dollhouse en font souffler un grand coup, avec leur Rock’n’Roll Revival vivifiant et énergisant à donf. Sûr que d’avoir eu très tôt le soutien de Michael Davis, un des membres des MC5, n’a pas été un mauvais coup du sort. Mais si le Michael les a signé, c’est p’t’êt’ aussi parce que les jeunots de Dollhouse en avaient dans le futal, non? C’était en 2003, et depuis…  Depuis, les jeunots ont tracé leur route, enregistrant un premier album, ‘The Rock And The Soul Circus’, sorti en 2004, qui fut acclamé par la presse et le public. Un public chauffé à blanc que le groupe retrouvait en concert, parfois accompagné du sieur Davis, justement. Comme si le bonhomme avait retrouvé dans le quatuor suédois l’âme des MC5. L’âme, tout ce qui fait la différence entre ceux qui passent et ceux qui restent, ceux que l’on oublie, heureusement, et ceux que l’on garde en mémoire. Individuelle ou collective, qu’importe.

A peine le temps de poser les valises que Nick Royale (Hellacopters) les signe pour leur second opus. Les fils spirituels du MC5 rentrent en studio en novembre 2005 et donnent naissance quelques mois plus tard à ‘The Royal Rendezvous’, un joli bébé bien joufflu dont le premier cri, dixit la sage-femme de service ce jour là, fut ‘Rock’. D’où le frangin, trois ans plus tard, ‘Rock’n’Roll Revival’. Un frangin au caractère bien affirmé et qui sait se faire respecter de suite, vous jetant à la figure ses 9 titres-atouts comme si vous contestiez les 9 cartes majeures de son jeu.

Ici, point de long solo de gratte. C’est direct, fulgurant, et ça vous colle des baffes à répétition. En dignes héritiers des MC5, les Dollhouse vous proposent avec ‘Rock’n’Roll Revival’ un vrai concentré de rock, comme au bon vieux temps des LP, avec 9 titres pour un peu moins de 30 minutes. Dommage que l’objet ne soit pas sur Vinyle, car là, oui, il aurait été sacré objet du moi (et sans ‘s’ à mois, car tout ce qui est rock qui défrise, c’est rien que pour ‘moi’, OK?).

Un CD qui s’avèrera ‘indispensable’ le jour de sa sortie en vinyle. D’ici là, Paris-Move, le p’tit guide rouge du rock, lui attribue 4 étoiles, et avec les félicitations du jury.

Frankie Bluesy Pfeiffer
Blues Magazine & Paris-Move
Dollhouse