| Metal |
Coup de tonnerre dans le ciel serein du rock, ce premier album de Djerv, d’Oslo (Norvège), bénéficie de l’apport très personnel d’Agnete Kjølsrud, ex-Animal Alpha, invitée chez Dimmu Borgir (“Gateways”) et Solefald (“Tittentattenteksti”, “Vitets Vidd I Verdi”). Cette toile de maitre moderne, version désaxée de Pink, ne provoque pas qu’un effet rétinien. Avec son mari Erlend Gjerde (directeur d’Indie Recordings depuis 2006) derrière les fûts, elle a désormais les coudées franches pour moduler sa voix de femme-enfant, de sorcière et ses cris de folle au format radiophonique (“Madman”, 4’00). Stian Kårstad, tel un bateleur qui ferait jaillir des riffs crunchés et sous-accordés, se rue dans le jeu avec grande sophistication (“Abmuse” supporterait un traitement orchestral) ou sublime la violence réelle (“The Bowling Pin”). Mais c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens… Jusqu’à “Immortal”, où la pop mate le dernier foyer de black/ paganisme, Djerv se pose comme un objet transitionnel au potentiel de séduction immédiat. La suite démontrera qu’Agnete n’a pas la vocation du bonheur: qu’elle cesse de jeter aux orties ses engagements, et l’Histoire la fera grande.
Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, July 2nd 2021
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Djerv – Madman [Official Video]:
Djerv – Headstone [Official Video]:
Djerv – Headstone – Live at Wacken Open Air 2012: