DIVINE ASCENSION – The Uncovering

ViciSolum
Metal

The Uncovering est le troisième album des Australiens de Divine Ascension, sextet ayant rendu leur liberté à deux de ses membres mineurs (claviériste et guitariste rythmique) depuis Liberator en 2014. Mais pas à sa perle rare, Jennifer Borg, qui vocalise sans faire mine de forcer. Comme les plus grandes. Elle donne d’ailleurs la réplique à Tom S. Englund, frontman d’Evergrey, sur “Pursuit Of Desire”. Un featuring organisé par double affinité. Musicale d’abord, car Divine Ascension est une copie – pas forcément pâle – d’Evergrey. Géographique ensuite, car le label de Stockholm Vicisolum n’a eu qu’à traverser la Suède d’est en ouest pour solliciter Tom à Göteborg. Garant de la modernité du son, le guitariste Karl Szulik joue toutes ses 6-cordes en accordage standard de Ré ou en drop-C, sur des nappes de synthés relégués au rang de faire-valoir. “Evermore”, riche et speed, sera sa chanson la plus difficile à passer sur scène, comme “Dawn Brings No Mercy” avant elle. Quel dommage que les ponts prog’ (“One Step From Here”) soient trop rares pour re-sensualiser des propos rebattus sur l’avenir de l’humanité. Au même titre qu’Evergrey, Divine Ascension contribue à faire tourner le metal, sinon en bourrique, du moins en rond: The Uncovering n’a pas encore ce qu’il faut pour intégrer le cercle très fermé (et à faible rayon) des albums de power/prog’ de caractère… ceux d’Andromeda, Angra ou Aspera, si l’on s’en tient aux premières pages de la grande encyclopédie du metal.

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’ + CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVEROCK & FOLK