Pop

Ses 26 printemps à peine sonnés, Diana Demuth (de Concord, Massachussetts) déboule avec un second album d’une étonnante maturité. S’appuyant sur le renégat de la fratrie Felice (Simone) et son complice de longue date (David Baron), elle aligne dix originaux culottés avec l’aplomb de vétéranes aussi accomplies que Kim Carnes et Bonnie Tyler. De son timbre résolu, elle alterne les péremptoires “Into My Arms” et “Already Gone” avec les poignants “Hotel Song” et “Rose Of Nantucket”, nantie pour ce faire d’un radio-friendly drawl comme on n’en avait pas ouï depuis Jackie DeShannon et Pat Benatar. C’est simple, on croirait par moments découvrir le versant féminin du Springsteen de “Born To Run” (les épiques “The Young & The Blind”, “Steady Rolling” et “Signs”). La donzelle se révèle capable en outre de vous retourner l’âme comme un gant, au fil de master-strokes de moins de trois minutes telles que ces “Photographs”, “All The Liars” et “Ivory White”, qu’elle délivre comme on n’en croyait jusqu’alors plus capable que la grande Toni Price. Wham, bam, thank you ma’am: ah ben mince, alors, coup de maître.

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, November 4th 2020

::::::::::::::::::::

DIANA DEMUTH – “Misadventure”: à commander en vinyle et/ou CD sur le site de notre partenaire Rough Trade, ICI

DIANA DEMUTH – “Misadventure”: une artiste et un album à découvrir également chez nos amis de Folk Radio UK, ICI