DELVON LAMARR ORGAN TRIO – Cold As Weiss

Colemine / Modulor
Hammond B3
DELVON LAMARR

3615. Non, il ne s’agit pas du fameux code qui précédait jadis l’accès à maintes plateformes numériques rudimentaires via le bon vieux minitel, mais plus prosaïquement de la durée cumulée des neuf plages de cet album (36’15″), dont le titre (en forme de jeu de mots à tiroirs) renvoie au patronyme de son nouveau batteur (présenté pour membre permanent, alors que David McGraw, Doug Octa Port, Colin Higgins, Michael Duffy et Grant Schroff l’ont déjà précédé sur ce même tabouret rotatif). Initialement batteur et trompettiste, Delvon Lamarr n’opta pour l’orgue Hammond que sur le tard (à 22 ans), après avoir grenouillé, avec son comparse guitariste Jimmy James, au sein des True Loves (formation extensive de soul basée à Seattle, et qui compta jusqu’à neuf membres). Ayant divisé cet effectif par trois, le Delvon Lamarr Organ Trio affole la critique soul-jazz depuis que le fameux label de Loveland (Ohio), Colemine Records s’est piqué en 2018 de rééditer leur premier album (autoproduit deux ans plus tôt). S’ils ne répugnent pas à aborder furtivement le blues à la manière de Jimmy Dawkins (“Big TT’s Blues”), c’est dans l’instrumental vintage façon Jimmy McGriff et Brother Jack McDuff qu’ils font surtout leur miel. De “Pull Your Pants Up” (remonte ton pantalon!) à “Get Da Steppin’” (sans relation avec son quasi-homonyme par Robert Parker en 1974) et “Keep on Keepin’ On”, les six cordes affûtées de James confirment ce qu’elles doivent à Steve Cropper et Grant Green, tandis que la cabine Leslie de Delvon ronronne et feule comme autrefois celle des grands Jimmy Smith et Booker T. Si son prédécesseur proposait une reprise instrumentale du “Careless Whisper” de George Michael, cette nouvelle livraison en propose une du “I Wanna Be Where You Are” de Leon Ware et Arthur “T-Boy” Ross, dont le tout jeune Michael Jackson fit un hit en 1972 (alors qu’il se produisait encore au sein de sa fratrie), tandis que du guilleret “Slip’ N’ Slide” aux funky “Don’t Worry ‘Bout What I Do” et “This Is Who I Is”, le trio déploie son panel selon le time span d’une décennie magique, entre 1964 et 1973. En Europe (du moins au temps où la Grande-Bretagne en faisait encore partie), seuls Georgie Fame et le James Taylor Quartet surent accéder à une telle authenticité dans ce registre. Prévenez David Hemmings et Michael Caine: Ronnie Scotts accueille de nouveaux pensionnaires!

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, January 29th 2022

::::::::::::

Le DLO3, le Delvon Lamarr Organ Trio, est sans nul doute le premier trio d’orgue funky du monde! Et trois albums en 5 ans constituent une belle performance, en fait! On retrouve donc Jimmy James à la guitare, Grant Green à la batterie, et c’est Delvon Lamarr (musicien autodidacte!!) lui-même que l’on retrouve donc aux claviers. Ils se sont spécialisés dans ce que d’aucuns qualifient de “feel Good Music”, en réalité un habile cocktail de jazz façon sixties à la manière de Jimmy Smith ou de Lucky Peterson et ses Organ Soul Sessions, avec une pincée de soul à la manière de Booker T. & THE M.G.’ s ou The Meters. Le tout avec des saveurs de Motown et de Stax Records. Et cela vos donne une concoction soul-jazz du meilleur effet! Il faut dire que le label a mis le paquet pour qu’ils obtiennent des classements au Billboard, avec des concerts à guichets fermés, des dizaines de milliers d’albums vendus et des millions de streams. Je vous recommande les 9 titres, dont le “I Wanna Be Where You Are” de Michael Jackson, qui composent cet opus qui fera le bonheur des amateurs de Dancefloor!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, February 19th 2022

:::::::::::::::

Delvon Lamarr Organ Trio – Cold As Weiss [OFFICIAL AUDIO]: