Folk, Rock

Ne prêtez nulle attention aux bas du front qui comparent depuis leurs bésicles embuées Darlingside à Crosby Stills & Nash et Simon & Garfunkel. Les références de cette formation se situent bien au delà, et plus précisément chez les Byrds, de “Turn, Turn, Turn” et “Younger Than Yesterday” jusqu’à “Notorious Byrd Brothers”. Soit aux temps bénis où les harmonies vocales qu’y déployaient David Crosby, Roger McGuinn et Gene Clark chevauchaient les licornes de cristal qu’égrénaient leurs Rickenbackers douze et six cordes, éblouissant de leurs faisceaux lumineux jusqu’aux Beatles même. Et tant qu’on en est à évoquer Liverpool, Darlingside y jouxte d’autres héritiers des Oyseaux plus proches de notre époque, The Coral. Rien d’étonnant non plus à ce que Darlingside, quartette formé en 2009, provienne quant à lui de Boston (New-England), où les Byrds tinrent longtemps résidence au fameux Boston Tea Party. Depuis les terrassants “Crystal Caving”, “Ocean Bed” et “Green + Evergreen” jusqu’aux non moins pétrifiants “Time Will Be”, “February/ Stars”, “Denver”, “See You Change” et “A Light On In The Dark”, ce sont bien les mêmes chœurs aériens, ainsi que les mêmes orchestrations boisées (guitares, banjos, mandolines, violoncelle et violon). Ce septième album s’avère une authentique splendeur, sertie de surcroît dans une production à l’écho de cathédrale signée Peter Katis.

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, November 5th 2020

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