Folk-Blues |
Guitariste douée, chanteuse émouvante et songwriter inspirée, Danielle Miraglia tétanise depuis quelque temps déjà la scène blues de Boston et des environs, que ce soit à la tête de son band (les Glory Junkies) ou en solo. Il faut en effet lui concéder qu’elle est bien davantage qu’une pretty face de plus. Capable de pondre des perles telles que “Pick Up The Gun” ou “Famous For Nothin'”, elle délivre ici une pépite de folk-blues où se mêlent originaux et reprises révélatrices (les “You’re Gonna Make Me Lonesome When You Go” et “Meet Me In The Morning” de Dylan – tous deux issus du monument “Blood On The Tracks” – “C.C. Rider” de Ma Rainey, “Walkin’ Blues” de Robert Johnson, “It Hurts Me Too” de Tampa Red, “Turtle Blues” de Janis Joplin ou le “You Can Love Yourself” de Keb Mo, avec cette fameuse strophe chipée à B.B. King: “personne ne m’aime sauf ma mère, et encore, elle pourrait bien mentir aussi”, ou encore la terrassante plage titulaire). Seule à la guitare et au chant, ou sporadiquement accompagnée de la viole de Laurence Scudder, de la guitare de Peter Parcek et de l’harmonica de Richard Rosenblatt, Danielle Miraglia délivre un bijou de blues acoustique où modernité et tradition s’harmonisent au mieux, avec une malice forgée par des années de complicité avec le public. Voici donc l’album de blues à la fois poignant et convivial, idéal pour affronter les rigueurs de l’hiver. Si j’étais vous, j’éviterais de m’en priver.
Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
PARIS-MOVE, October 13th 2020