Blues

Le trio est certes une forme classique dans le Power Blues, mais ce qui est moins habituel est que la guitare soit tenue par la femme qui chante également dans le groupe. L’Australienne Dallas Fresca est au chant et à la guitare, tandis que Jeff Curran se préoccupe de la deuxième guitare et que Pete Mcdonald s’affaire à la batterie. J’éviterai les comparaisons conventionnelles et de bon ton avec les quelques chanteuses fameuses du genre, car quoi qu’il en soit, la jeune femme possède une voix spécifique qui la rend vraiment très attachante, comme sur ce ‘Coming Home’, par exemple, ou ‘Birds Of Wisdom’ ou encore ‘Ain’t No Fury’. Ce que les aficionados du Blues Passion de Cognac peuvent confirmer, puisqu’elle s’y est déjà produit.
Les riffs de guitare et la ligne musicale de chacun des morceaux sont proches des rocks les plus sanguinolents des années soixante-dix. Si j’osais une comparaison, je dirais que l’atmosphère de l’album évoque le Led Zeppelin de la première heure, bien qu’à l’écoute de ‘Anything Left To Wonder’ on ne puisse s’empêcher de penser également à AC/DC. C’est dire si l’ouvrage présente de l’intérêt!
Près de quarante deux minutes de musique comme on n’en écoute plus guère aujourd’hui, et ce disque constitue la cure de jouvence dont nous avions précisément besoin en ce moment. Il est stipulé que l’album a été enregistré dans les conditions du live à New York. Andy Baldwin coproduit, mixe et masterise le disque dans ses propres studios de Brooklyn. Notez que sous l’intitulé de Rora Pola, le Andy en question a déjà produit plus d’une centaine d’albums, signe qu’il serait impardonnable d’ignorer l’événement. Qui constitue le deuxième album de la jeune femme après ‘Not For Love Or Money’ en 2009.