CURSE OF LONO – People In Cars

Submarine Cat Records
Electro-Americana
CURSE OF LONO - People In Cars

Formé à Londres sur les cendres de Hey Negrita, Curse Of Lono (d’après le titre d’un bouquin du gonzo writer Hunter S. Thompson) assène son troisième album studio, après le live 4am And Counting et un premier EP en 2016. D’un invariable flegme apparent, ce quintette oscille ici entre climats introspectifs et pastoraux (“Man Down”, ou ce “Don’t Take Your Love Away” esquissant ce à quoi Mick Jones aurait pu aboutir, à persister dans la veine de son “Train in Vain”), dream pop parfumée à l’Americana, au confluent du Leonard Cohen millenium et de Tindersticks (“Steppin’ Out”, “In Your Arms”) et cérémonials sépulcraux (l’élégiaque “So Damned Beautiful” avec Tess Parks). Avec leurs guitares éthérées et leurs délicates drum-machines, “Let Your Love Rain Down On Me” et “Think I’m Alright Now” prodiguent la troublante impression que l’immarcescible “Trystero’s Empire” de notre Johan Asherton national ne serait finalement parvenu qu’à renvoyer aux Britanniques leurs propres références, tandis que l’iconique “Ursula Andress” emprunte le sixties beat du “Hang On Sloopy” des McCoys, pour un trip in the past qui siérait parfaitement à n’importe quel teenage blockbuster. Un peu comme si Ryuichi Sakamoto s’était piqué de délivrer sa propre vision de l’alternative country à renfort de synthés reconditionnés en pedal-steels et de drum-loops équestres (cf. “Alabaster Charlie” ou “Buy The Ticket, Take The Ride”, avec son éhontée touche J.J. Cale), Curse Of Lono déroule les B.O. de westerns qui ne demanderaient plus qu’à être tournés par David Lynch. Rétro-futuriste en diable, quoi.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, October 1st 2021

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