L’énergie fulgurante du quatuor vous bondit dessus dès le premier riff de guitare qui lance ‘Killer On His Knees’, premier titre de ‘Til Death Do Us Party’, second opus des suédoises. Ca jaillit des enceintes et ça vous en met partout ; c’est du rock survitaminé à relever un macabé, un rock qui vaut tous les antidépresseurs recommandés par votre véto préféré et dont les onze capsules proposées ici valent tous les dosages possibles de female-bands croisés sur les routes depuis quelques temps.

Autre atout majeur de l’album, le son, nickel-chrome, qui rutile comme les jantes bien astiquées des trucks américains, un son monstrueux auquel n’est pas étranger leur producteur, Mats Levén. La voix de Mia s’est indiscutablement affirmée, renforcée, et la belle vous fera frissonner plus d’une fois, que ce soit sur ‘Pain & Pleasure’ ou ‘Sex Action’. La rythmique, quand à elle, est monumentale, avec la féroce Ida à la basse et la fulgurante Nicki à la batterie. Sûr que tourner avec Motörhead, Hardcore Superstar ou les Backyard Babies a apporté quelque chose au quatuor: un lien, une harmonie, une âme, une personnalité propre qui manque à tant de groupes et qui rendait les Led Zeppelin, Who ou The Doors uniques. Car oui, les Nordiques ont gagné des galons et écrabouillent au passage pas mal de groupes, sans même les regarder crever dans le caniveau. Et aux sceptiques (dignes de basses fosses) je leur dis: jetez-vous sur ‘Can’t Handle Love’ et écoutez ces guitares ; car comme vous le dit l’ex-gratteux que je suis: y’a du feu sous ces doigts-là, y’a du volcanique et du TNT sous chaque ongle.

Sur ‘Jennifer’, la guitare acoustique qui ouvre la chanson vous démontre combien le quatuor a gagné en maturité et sérénité depuis ‘In Distortion We Trust’. Un morceau que le duo Page-Plant aurait sans hésiter incorporé dans un de leurs LP tant le ‘son’ du morceau et le chant,…punaise de chant,… écoutez-moi ce chant où la belle Mia chante avec Mats Levén (encore lui…): c’est à vous faire dresser les poils! L’un des titres incontournables de cet album et qui mériterait de figurer dans n’importe quelle compil rock 2009.

Rien à dire, les Miss sont belles, elles sont talentueuses, elles sont sexy et félines, elles vous collent une baffe de première et vous en restez groggy dans votre fauteuil, le cheveu dressé comme si vous veniez de sucer du 220.

Elles sont belles (punaise, je me répète, mais bon, faut avouer que sur scène vous aurez de quoi émerveiller vos rétines !),…. bref, elles sont la relève assurée des Motörhead et autres grosses cylindrées du rock qui arrache.