Rock |
Après ‘Renmin Park’ en 2010, ‘Demons’ et ‘Sing In My Meadow ‘ en 2011, voici donc avec ‘The Wilderness’ en 2012 le quatrième volume de ce concept ‘Nomad Series’ élaboré et proposé par Cowboy Junkies en l’espace de 18 mois.
Margo Timmins au chant, Michael Timmins à la guitare, Peter Timmins à la batterie et Alan Anton à la basse sont les Cowboy Junkies. Ils ont, comme à chaque fois, invité quelques amis pour ce quatrième opus: Jeff Bird aux mandolines électrique et acoustique, Joby Baker au Wurlitzer, à l’orgue et au piano, tout comme Jesse O’Brien aux mêmes trois instruments, Miranda Mulholland au violon, Michael Davidson au vibraphone et Matt Bailey à la guitare électrique. De véritables ‘artisans musiciens’ qui contribuent avec la petite famille à créer cet univers sonore pour le moins original. Inutile, d’ailleurs, d’aller chercher des substantifs particuliers pour le définir, il suffit de se plonger dedans à corps perdu pour ne pas être loin de l’extase auditive. Toutes les chansons sont écrites par Michael, qui produit, enregistre et mixe (comme d’habitude) dans le Clubhouse à Toronto, dans l’Ontario. Toujours ce jeu de guitare au toucher super délicat et cette voix hypnotisante et ensorcelante, toute gorgée de douceur et de suavité extrême. Il doit y avoir un piège, c’est certain. Mais ce qui est encore plus certain, c’est l’envie que l’on a de tomber dans tous les panneaux qui nous sont tendus. Ni spécialement psychédélique, ni spécifiquement blues, ce disque nous plonge dans une atmosphère particulièrement soft et enivrante.
Ce quatrième opus, à la teneur folk et rock, est une complète réussite! Les dix nouveaux morceaux sont autant de pierres supplémentaires qui viennent consolider l’édifice, bâti petit à petit par ce groupe canadien depuis plus de vingt ans. Un ‘must’ à posséder impérativement!!
Attention, car avec ‘The Wilderness’ les Cowboy Junkies ont aligné les quatre éléments de leur ‘concept album’, frôlant la perfection. A preuve, mettez-vous les quatre albums l’un à la suite de l’autre et vous plongerez dans le plus étonnant des univers.
Elle semblerait presque à des années lumières, cette époque où le combo aux consonances country et folk formé en 1985 par les frères et sœurs Timmins et Alan Anton avait choisi son nom un peu au hasard, avant leur tout premier concert. Eux qui débutèrent en se produisant dans des pubs à Toronto avant d'enregistrer dans leur garage un premier album à l'inspiration blues, ‘Whites Off Earth Now’ avant que deux ans plus tard ne sorte le mythique ‘The Trinity Session’ (1988), véritable chef d’œuvre du groupe, enregistré en ‘live’ en une seule journée et avec un seul micro dans l'église de la Sainte Trinité (Church of the Holy Trinity) de Toronto. Un album culte sur lequel figure notamment leur exceptionnelle reprise de ‘Sweet Jane’ du Velvet Underground.
Les années passèrent… et soudain, avec la sortie du premier élément de ce projet-concept un peu fou, l’album ‘Renmin Park’, en 2010, on sentait les Cowboy Junkies tout proche de leur état de grâce qui les avait vu réaliser ‘The Tinity Session’. Mais la différence, cette fois, était qu’il faudrait attendre le quatrième opus pour toucher du doigt le plaisir intense de cet ensemble magique que serait ‘Nomad Series’. Un ensemble magique et qui, avec ses quatre albums, replace (ou confirme) les Cowbow Junkies comme l’un des groupes cultes de ces cinquante dernières années.
Enorme, tout simplement énorme!