Blues

Éclectiques, surprenants et captivants, tels demeurent les COTTON BELLY’S. Toujours fidèle à sa vision à la fois roots et ouverte d’un blues ayant entamé son second siècle d’existence, ce french combo livre avec ce nouvel E.P. son plus beau bulletin de santé. Débutant sur un inattendu mode ragtime (“My Friend”- réminiscent du “Hello Central, Give Me Dr Jazz” de King Oliver – et “Cup Song (Nola)”, avec le renfort de cuivres évoquant le Cotton Club!), nos amis revisitent avec brio le pourtant éculé “Georgia on My Mind” popularisé par Ray Charles et James Brown, avant de replonger dans la cavalcade psyché-blues façon John Butler Trio qui caractérise certaines de leurs prestations scéniques (“This Day/Mambo”). La transe acoustico-électrique y invite à une vertigineuse farandole, que n’auraient sans doute renié ni les Doors de “The End”, ni le Zeppelin de “Gallow’s Pole”. Une reprise façon holler de leur propre “Rainy Road” referme ce cinq titres, sur un mode chain gang donnant une furieuse envie de les revoir sur les planches!
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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Si le line-up des Cotton Belly’s a évolué au fil du temps, leur blues roots électro-acoustique n’en a jamais pâti, au contraire même, leur assurant la place indiscutable de super-groupe de Blues que cette formation a acquise via d’excellents albums et des concerts qui ne laissent jamais indifférent. Avec cet EP, la formation au look “retour à la Nature” enfonce une fois de plus le clou, confirmant l’immense talent des COTTON BELLY’S. Et puis nous l’avions déjà souligné, mais il faut le redire, encore et encore, car chaque nouvel opus ne fait que le confirmer, “Yann Malek possède une voix qui ne laisse pas insensible: vous y retrouvez le chant gorgé d’espoir des travailleurs des champs de coton mêlé à la complainte des hommes qui rêvent d’une autre vie, avec en plus cette foutue vibration de ceux qui chantent si bien les femmes et l’amour. Il donne une seconde âme au Blues, celle d’un blanc qui en est le digne héritier.”
Et comme l’avait écrit Nat’ Harrap dans Blues Matters (UK), ils sont rares, les chanteurs français qui ont une telle qualité de chant en anglais: «Yann Malek, un chanteur français qui a non seulement une voix, superbe, mais avec l’intonation, le phrasé parfait lorsqu’il chante en anglais.» (Blues Matters)
La qualité de cette formation et de son chanteur sont telles que oui, je le dis, je regrette que ce ne soit qu’un EP qu’ils nous livrent en de début d’année. Un disque remarquable, toutefois, qui nous annonce un super album à venir et qui ne peut qu’inciter tous ceux qui n’ont pas encore entendu ou vu les COTTON sur scène, à aller les voir d’urgence…! Gifle assurée!
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Frankie Bluesy Pfeiffer
Rédacteur en Chef – Paris-Move
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Vidéo de “Georgia on My Mind”: ICI
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Line up:
Yann Malek: chant, harmo, guitares
Jérôme Perraut: guitares
Christophe Etienne: basses
Aurélie Simenel: batterie