Post-Rock

Dès son “Bunker” introductif, ce trio lillois à la croisée de l’electro et du folk pose une identité forte. Le violon exalté de Maxime Szcepanek, secondé par les cordes et les claviers programmés de Jérôme Nîm Trachet, ainsi que les beats puissants que génère le drumming de Steve Peuvrel, dessine des paysages cinétiques où l’on discerne, parmi celles des chalutiers, les silhouettes embrumées de cargos battant pavillons balkaniques. Depuis la grève, les embruns et le parfum des limons vous fouettent les sangs, tandis que fermement cramponné au bastingage, des accents celtiques vous parviennent en écho. Au fil de ces dix plages instrumentales rythmées par le pouls organique de la salle des machines, Corde déroule de pleines bobines d’images mentales, où l’expressionnisme d’Eisenstein côtoie le lyrisme mutique d’un Carax. On songe aux musiques de films de Yann Tiersen et d’Éric Serra tandis qu’irrépressiblement, l’émotion vous étreint comme une marée montante au galop. Expérience immersive s’il en est, Corde vous embarque vers le large par gros temps… Terre-Neuve en vue!

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, August 11th 2021

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Corde – We breathe:

Corde – Elvis has left the building (Live à Haubourdin):

Corde – When the night comes (Live à Haubourdin):