Jazz |
Pianiste et compositeur, Jean-Pierre Como l’est jusqu’au bout de ses dix doigts, lui qui a été partie prenante de Sixun et qui a déjà collaboré avec tout le Gotha du Jazz français. D’origine italienne, il n’a non seulement jamais renié ses origines mais les a, au contraire, célébrées à travers son œuvre discographique: ‘Padre’, ‘Express Paris Roma’, ‘Storia’, ‘Soléa’ ou ‘Scénario’. Pour la réalisation de son neuvième album, Boléro, Jean-Pierre Como s’est entouré de Javier Girotto aux saxophones soprano et baryton, de Dario Deidda à la basse électrique et à la contrebasse, et de Minino Garay à la batterie et aux percussions. Il a choisi comme invité Louis Winsberg à la guitare acoustique sur ‘Guarda che luna’. Le batteur est argentin, parisien d’adoption, et sans doute l’un des artisans ‘responsable’ de la sud-américanisation de ce nouvel opus. Le bassiste, italien, est également fortement partie prenante sur ce disque puisqu’il a composé deux titres, Chorino Amafitano et Nicole. Le lien bien réel entre le continent sud-américain et l’Europe du sud est ainsi conforté. Le saxophoniste lui aussi est argentin, mais romain d’adoption. C’est dire si le métissage culturel entre Buenos Aires, Rome et Paris est omni présent tout le long du disque.
Certains titres ne font d’ailleurs que confirmer ces interactions musicales: Amour Tango, Boléro, Sogni d’oro, Guarda che luna ou Para Biago. Jean-Pierre Como en a composé sept et le saxophoniste un. Ultime clin d’œil à l’Italie de toujours, la seule reprise du disque est un ‘tube’ italien de 1959 écrit par G. Malgoni et F. Buscaglione.
Un disque au tempérament latin fait de passion, de fougue et de joie de vivre. Un très beau voyage musical aux couleurs latino-américaines.