Folk, Rock

Homonyme d’un célèbre producteur britton, Chris THOMAS a aggravé son cas en dirigeant des années durant un tribute band dédié à Pink Floyd. Entre sous-Eagles et sous-Fleetwood Mac californien (“Don’t Follow Me”, “So Long Travelling Away”), sous-Paul Simon (la plage titulaire et “Gwendolyn Rose”), sous-Mark Cohn (“Whenever I Sing Georgia”), sous-Gerry Rafferty (“Turning Stones”) et sous-Supertramp (“Listen To Me”), notre homme semble en effet en proie à un sérieux problème d’identité. Ce n’est pas mauvais, non (il faudrait pour cela y mettre davantage d’investissement), c’est pire: c’est insipide et niais au possible. Seuls les fans éperdus de Crowded House, Chris de Burgh et Mike Oldfield pourront trouver ici matière à fond sonore pour le barbecue de leur prochaine fête des voisins, au fin fond de leur lotissement sécurisé par Vigie-Villages. On devrait circonscrire ce type d’auto-indulgence au cercle privé: du folk-rock pour ligue de tempérance, idéal pour les garden parties du presbytère. Si, comme le prétendait son rejeton, Dieu vomit les tièdes, je lui prédis une sévère gastro quand il entendra ça. De quoi justifier un punk revival, c’est dire…

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

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