Lorsque les baladins modernes débarquent et vous égratignent la sensibilité, je peux vous assurer que cela laisse des traces, longtemps après que la chaîne hi-fi soit éteinte. Chris Smither fait partie de la bande des enfants spirituels de Johnny Cash qui sévit par les temps qui courent et il y a matière à rester pantois après l’audition de cette pure pépite de folk music. Americana, diraient les modernistes.

 

Etant donné que j’écoute ici sa treizième galette, je peux vous affirmer que l’artiste a su faire fi des étiquettes et que ce qui compte pour lui est avant tout d’exprimer ce qu’il veut bien nous dire. Et c’est vrai qu’il y arrive fort bien.

Côté guitare il n’a plus grand-chose à vous apprendre et je vous garantis que les paroles de ses chansons vous scotchent autant que sa voix chaude et sensuelle. Côté titres alignés sur cet opus ‘première classe’, cela va des sempiternelles balades à des mets plus relevés qui n’ont rien à envier aux bons vieux rocks, comme ‘Surprise, Surprise’ ou ‘Don’t Call Me Stranger’, en passant par un swamp blues des marais de qui vous devinez le nom, ‘I Told You So’, et même à un certains blues plus roots, avec ‘Old Man Town’. Et je vous prie de croire que ces titres là confèrent une certaine jeunesse à toute votre discothèque tant cela sonne actuel.

 

Reste à formuler un vœu, qui n’en est plus un pour ceux qui ont déjà réservé leur soirée du 5 mai 2010: vivement le 5 mai, date à laquelle il passera au cinéma Jean Vigo de Gennevilliers, pour l’écouter et l’admirer en chair et en os. Un concert d’ores et déjà ‘Sélection Paris-Move’ et pour lequel je vous recommande de réserver votre place, car y’en aura pas pour tout le monde…!

 

Dominique Boulay