Blues |
Du Royal Southern Brotherhood j’aurais pu penser qu’il était le seul à ne pas mener sa propre barque parallèlement aux activités de ce super groupe s’il ne m’avait pas le premier opus de sa formation. Preuve tangible qu’il ne déroge pas aux usages de ses compagnons du RSB. Avec Devon Allman au chant et à la guitare, Mike Zito au chant et à la guitare, Cyril Neville aux percussions et Yonrico Scott à la batterie, il fallait un bien bon bassiste à cette formation et c’est notre Charlie Wooton qui s’y est collé! Il n’y avait pas de meilleur choix possible, nous ont dit ses compères, et nous le pensons aussi. Reste que le garçon possède un CV plus discret que ses éminents collègues, aux oreilles des européens tout du moins.
Il fallait donc bien marquer les esprits, et le disque dont je vais vous dire quelques mots ici est en quelque sorte sa carte d’identité. Pour se présenter à nous, il fallait donc que Charlie fasse ses preuves sur une palette plus étoffée que d’habitude. Et c’est un exercice de style qu’il réussit pleinement tout le long des dix morceaux! Car la dite palette foisonne d’indéniables trouvailles musicales et rythmiques!
Snake Woman a été composé par Charlie et ses deux guitaristes, Oliver Wood et Joe Davis, So Hard To Say par lui, Joe Davis et son saxophoniste, Marcus Henderson, Orangutan par lui, le guitariste et le batteur, John McKnight, Unexpected Kisses par lui et le même guitariste, It’s Not Funny par le saxophoniste et le batteur sur le titre en question, Ricky Fargo, Higher Than Low par lui seul, Day Dreaming ‘But You, par Donnie Mc Cormick (qui chante sur le morceau!) et Tommy Carlisle, To The End à nouveau par lui et son guitariste, Tell Me par les mêmes et So Tender par lui seul.
Du coup, tout cela sonne jazzy et funky, évoquant aussi l’Île de Sainte Lucie, dans les Caraïbes, grâce aux Steel Drums utilisés pour jouer les calypsos. Un plus indéniable qui apporte une touche exotique supplémentaire à l’ouvrage.
Une vraie découverte à se procurer de toute urgence, même si cet album date déjà de 2010. Quand je vous disais que parfois en Europe on passe à côté de bien belles choses!