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Caroline Herring est une l’une des plus prometteuses nouvelles que l’Amérique nous est données ces dernières années. La songwriter native du Mississippi nous livre ici un quatrième album et un EP d’une qualité exceptionnelle dont les titres sont empruntés au poète William Butler Yeats que Donovan avait mis en musique dans la chanson ‘The Song of the Wandering Aengus’ sur son album ‘HMS Donovan’.
Ici, Caroline Herring reprend ce titre dans une version proche de celle de Judy Collins. Elle chante avec une maturité et une intensité d’une grande force reprenant des morceaux traditionnels: ‘See See Rider’ de Mississippi John Hurt, ‘Long Black Veil’ de Danny Dill et Marijohn Wilkin ou des chansons récentes, contemporaines comme ‘Cactus Tree’ de Joni Mitchell ou ‘Here in California’ de l‘immense et géniale Kate Wolf.
Produit par le guitariste et songwriter David Goodrich, l’album sent les parfums du sud. Les compositions personnelles de la chanteuse brillent par leur simplicité et la pureté mélodique qui s’en dégagent. Dans ses textes, elle nous parle de ses sentiments et sensations face à des questions très intimes (ses rapports à sa grand-mère, à sa fille, à l’art…).
Du point de vue musical les deux objets sont d’une beauté à couper le souffle: Caroline Herring est à la guitare ou au banjo et David Goodrich joue de plusieurs instruments: basse, guitare, piano, percussions….
Un très grand disque qui nous confirme qu’après ‘Lantana’, son précèdent album, il faut classer Caroline Herring parmi les grandes chanteuses du folk américain.