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Fille-mère le jour, hardeuse BBW – pour Big Beautiful Woman – la nuit (Big Busty 3, Big Melons 5, Between My Breasts 3…), Candice “Candye Kane” Caleb a tiré le diable par la queue et brûlé la chandelle par les deux bouts avant sa reconversion professionnelle de 1986, marquée par une première K7 collectorissime: Burlesque Swing (1992). Son 12ème album, Coming Out Swingin’, démontre que la presse a souvent appréhendé sa carrière de chanteuse/ hâbleuse/ pétroleuse (“All You Can Eat” et son solo de tétons 140 DD sur le piano de Sue Palmer) avec une mauvaise focale. Particulièrement depuis 2008, quand la “toughest girl alive” repousse l’échéance de son cancer du pancréas, l’espoir au cœur et les ailes aux pieds. Terriblement amaigrie, n’abusant personne d’autre qu’elle, Candye jette ses dernières forces dans un jump blues magnifiquement testamentaire (la voix pestouille de “Barbed Wire Blues”, le shuffle claqueur de doigts en franglais de “Au Revoir Y’ All”, l’ouragan rockab’ en patois chicagoan de “Marijuana Boogie”). Pour Laura Chavez, perle rare qui fait preuve d’un merveilleux esprit de corps, c’est “business as usual”: il suffit de peu de notes quand on sait viser dans le mille. La guitariste devra convertir le mal en une nouvelle chance, Candye s’étant éteinte le 6 mai 2016 à 54 ans. L’image du “jazz funeral” des proches qui portent beau à Oceanside, CA, sera la dernière madeleine nostalgique d’une artiste hors du commun.
Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK
PARIS-MOVE, April 28th 2021
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Candye Kane – Coming out swingin:
Candye Kane – Rock me to sleep:
Candye Kane – I’m the reason why you drink:
Candye Kane – Marijuana Boogie: