Rock

Les premières notes de guitare et les premières notes d’harmo qui se collent à la pedal steel, au tout début du premier titre font immédiatement penser à Neil Young, comme si Cam Penner avait copié-collé une intro du ‘loner’. Mais la voix, différente, de même que la suite du morceau, démontrent que ce lascar-là a du talent. Non seulement un certain talent de multi-instrumentiste, Cam ayant joué sur son opus des guitares acoustiques et électriques, de l’harmonica, de la basse, des percussions programmées, des claviers (orgues et piano), du tambourin, des maracas, et j’en passe. Ceci dit, de superbes parties de guitare sont signées Jon Wood, tandis que la pedal steel et la basse sont en fait tenues par Tim Leacock, impressionnant, il faut bien le dire. Autres invités, Jon May pour la batterie et les percus, ainsi que Laura Reid au violon et Marcin Swaboda au violoncelle. La seconde chanson de l’album, ‘Gypsy Women, qui est en fait le pendant du titre de l’opus, contient tout ce qui fait d’un bon titre un hit. Rythme assuré, perforant, guitares envahissantes et lumineuses, basse ronflante et nappes de claviers d’une discrétion assourdissante. Tout cela derrière une voix qui prend de l’ampleur, jusqu’à provoquer un tsunami de sensations. Et la même recette est appliquée aux onze titres de cet album qui est non seulement une agréable surprise, mais une divine surprise. Faut vous dire que les défenseurs des 12 mesures ne s’y retrouveront pas, car c’est pas du blues pur et dur, mais un folk à la sauce bluesy, et qui envoie quand il faut. Excellent, surtout si vous êtes amateurs d’étés et de femmes ‘gypsy’.