Americana

De son vrai nom Mikael Liljeborg, Buford Pope est Suédois (de l’île de Gotland, sur la mer Baltique), et voici son huitième album en seize ans. Il découvrit Bob Dylan à l’aube de ses quinze printemps, et cette influence est flagrante sur des ballades comme “Five Minutes To Midnight” et “First Blood”, tandis que d’autres trahissent aussi celles de Jackson Browne (“Tell me What I Am”), Neil Young (“Can I Be There For You”) et Tom Petty (“Wanna Say I’m Sorry Before I Die”, “In My Hometown”). Il n’en demeure pas moins l’auteur de ces douze plages, et alors qu’il s’avère un guitariste, banjoïste et pianiste compétent, le violon d’Emilio Estrada, la pedal-steel de Roger Gustafsson, ainsi que le dobro et la mandoline de Joakim Pettersson, contribuent au climat typiquement americana de l’ensemble. “A Hundred” et “Ninety-Nine” se révèlent deux orchestrations distinctes de la même chanson: la première sous la forme d’un stompin’ country blues hypnotique et hanté, tandis que la seconde pastiche à s’y méprendre le Dylan de “Blood On The Tracks” (tics vocaux et timbre nasal à l’appui). C’est sans doute l’une des plus confondantes imitations du barde de Duluth qu’il nous ait été donné d’apprécier, preuve de la vénération déclarée que lui porte Mr Liljeborg, et savoureuse mise en abyme à la fois… Un disque au charme indéniable, en dépit de ses références appuyées.

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, June 10th 2019

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BUFORD POPE – HEY HEY AHA (from The Waiting Gameà on YouTube, HERE

BUFORD POPE – The Waiting Game, un album ) retrouver sur le site web de BUFORD POPE, ICI