Buffy Sainte Marie – Running For The Drum

Gypsy Boy Music - EMI Music
Rock
Ils sont, à nouveau, sur le sentier de la guerre! Cela faisait un moment que nous les attendions, les guettions, et puis le nouveau Buffy Sainte Marie est arrivé, et dès les No No Keshagesh et Cho Cho Fire qui inaugurent l’opus, les choses se sont précisées. Ils sont toujours debout, nous n’en doutions pas, et ils le proclament haut et fort. Pura Fé, Wayne Lavallée puis Buffy qui revient sur le devant de la scène. Cela ne peut plus faire de doute, ils veulent se faire entendre et de la meilleure façon qui soit,…en musique.
 
Oscillant entre textes engagés et paroles d’amour, la Dame revient par la grande porte et nous l’accueillons, troublés, car ses chansons, sa voix et sa prestance forment un tout qui ne peut que nous transporter émotionnellement. Toujours active dans la dénonciation des injustices ou se révoltant en permanence contre tous ceux qui détruisent la nature, elle ne manque pas une occasion de faire entendre sa voix. De l’être aimé au pays adulé, tout est prétexte à chanson au lyrisme flamboyant. Même la beauté de la réserve dans laquelle ‘vit’ sa tribu ne lui échappe pas, quels que soient les difficultés que sa tribu y a endurées.
On avait déjà reçu des nouvelles de cette Sainte Marie au début de ce nouveau siècle, mais entre un ‘live’ et une reprise de ses standards des années soixante-dix, on peut légitimement penser que seuls les textes de la dernière galette présentent une réelle nouveauté. Et c’est parce que la chanteuse née dans une réserve Cree au Saskatchewan (Canada) est en tournée mondiale et qu’elle passe par la France avec un concert à l’Alhambra, le 8 février 2010 que nous avons pensé qu’il était utile de vous la remettre en mémoire, de la meilleure des façons.
 
Dominique Boulay
Blues Magazine &Paris-Move

 

 

Premier opus de Buffy Sainte Marie depuis 1996, ‘Running For The Drum’ est non seulement l’expression de toute une vie passée à chanter et à lutter, mais aussi le signe que jamais, non, jamais, Buffy Sainte Marie n’abandonnera le combat. Et qu’elle fera résonner le son du tambour intérieur qu’est son cœur aussi longtemps qu’elle en aura la force!
Un tambour que l’on entend dès l’intro du premier titre, No No Keshagesh, et qui vous colle à la peau tout au long des douze titres du CD.

 
La voix est toujours aussi envoutante, chamanique, avec ce pouvoir magique de vous faire voler au-delà de vos frontières matérialistes. Une voix qui vous fera revenir en mémoire ce proverbe des indiens Cree dont est issue Buffy Sainte Marie: "Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée et le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l'argent ne se mange pas."
En cette année 2010 qui aurait pu et du être l’année de décisions mondiales en faveur de la protection de l’environnement et de la planète, il faut vous plonger d’urgence dans ces chansons de Buffy Sainte Marie pour comprendre ce que sera, ou pas, l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Un avenir qui sera marqué, pas après pas, par le son du tambour, celui des indiens Cree.
 
Un album dont l’utilisation de samplers donne un furieux air de pow-wow-rock dont le visage porterait fièrement les peintres de guerre des indiens en lutte pour la défense de notre planète.
 
Passionné et engagé, un album à ne pas classer mais à laisser bien en évidence sur la table de votre salon. Peut être le seul, et le dernier qui y restera, accompagné par le son du tambour.
 

Frankie Pfeiffer

Buffy Sainte Marie