Blues

Après 15 ans de bons et loyaux services avec John Mayall, de 1993 à 2008, le guitariste Texan Buddy Whittington a entamé une carrière solo dont voici le troisième effort, après un premier album éponyme en 2008 et ‘Bag Full of Blues’ en 2010. Enregistré une nouvelle fois avec l’ingénieur du multi-instrumentiste/ingénieur du ‘son/producteur/batteur/ildoitaussividerlespoubelles’ Mike Gage et le bassiste Wayne Six, cet album laisse une impression mi figue mi raisin à la fin de son écoute. Ca avait pourtant super bien démarré avec deux morceaux très Govt Mule, ‘Back When The Beano Was Boss’ et ‘Deadwood And Wire’, avec ce son clair de Strat si caractéristique et ce jeu de guitare si brillant. Ca se gâte ensuite avec ‘My World Resolves Around You’, une country song sans grand intérêt, suivie par un riff ZZ Topien un peu trop pompé pour être honnête (Ain’t Got The Scratch). Retour à la country avec un morceau (I Had To Go See Alice) qui ressemble à une parodie, ou je manque cruellement d’humour sur le coup. ‘Fender Champ’ nous réconcilie avec le disque, même si l’ombre de Billy Gibbons plane encore. Et hop, retour à la country (Six String Romance), avec un solo à la Steve Gaines, avant un hommage aux trios Texans bien foutu (Texas Trios). ‘The Put On Song’ est lui aussi réussi, avec son gimmick en son clair et son effet Rotosphère SRV copyright. Une nouvelle faute de goût avec ‘For Chrystal Beach’, un instrumental totalement dispensable. Ca finit avec ‘While We’re Here’, un autre titre qu’on oubliera bien vite. Dommage. Si Whittington avait été plus exigeant et n’avait gardé que les raisins, dans la lignée des deux premiers titres, on avait un album fantastique, car il reste un guitariste d’exception. Trop de figues dans cette nouvelle livraison. Dommage…