Blues |
Même l’Académie Charles Cros a le Blues, c’est dire, avec ce Prix Coup de Coeur 2014…! Il faut dire que l’album solo de l’artiste suédois que l’on peut assimiler à un One Man Band met le paquet là où il faut, comme il faut, et il sait se rendre terriblement convainquant! Cela commence comme le riff introductif du premier titre de Led Zepp, Good Times, Bad Times, et ensuite cela part en vrille-délire de manière très roots. Neuf compositions de Frère Gunnar Jansson et une reprise de Frère Claude Ely, Ain’t No Grave. (note: Frère Claude Ely, chanteur songwriter religieux américain, prêcheur pentecôtiste, 1922-1978)
Le jeune artiste s’occupe de tout: le chant, les guitares, le banjo, la batterie, le saxophone, le zurna (instrument à vent à anche double de la famille des hautbois) et les percussions. Même si quelques relations viennent malgré tout en renfort: Emanuel Svensson, Christopher Johansson aux percussions, Kristin Nordén aux claviers, Max Lindahl à la trompette, Emma Augustson au violoncelle et David Edefors au tuba basse. C’est ce même Christopher J. qui produit l’opus de Gunnar, membre par ailleurs du groupe Serve You Right To Suffer, du nom d’un album de John Lee Hooker. Formation profondément ancrée dans le Deep Blues qui tâche! Ce que ne renie surtout pas le membre du quintet quand il la joue solo. Ayant assimilé Folk, Blues et Boogie, le suédois nous sert un plat épicé qui arrache la langue et les dents au passage. Rappelons pour mémoire qu’il chante et joue de la guitare dans le groupe qui se compose également de Bernt Andersson aux claviers et à l’accordéon, de Bengt Blomgren à la guitare et à l’harmonica, de Kjell Jansson à la basse et de Gunnar Petersson à la batterie. Leur premier CD date de 2012. Le deuxième album solo de leur chanteur guitariste est une vraie réussite. Et ce qu’il réalise en solitaire vient bien compléter ce qu’il réalise avec ses complices.