Brooke Fraser – Flags

Play On – Sony
Rock

Primesautier est le premier terme qui m’est venu à l’esprit à l’écoute de cette gigantesque bouffée d’oxygène sonore…! Une fraîcheur indéniable qui s’annonce comme les prémisses d’un énorme bouleversement préfigurant un déferlement de folk revival que l’on n’osait imaginer! Une voix d’une immaculée pureté sur des mélodies irréprochables.
Le grand cataclysme, annonciateur des plus enivrantes modifications, est en place. De grands musiciens, complices de la nouvelle Diva du folk dont c’est le troisième opus, s’activent pour nous livrer une galette sans défaut. Il y avait eu ‘Albertine’ en 2006, enregistré à Los Angeles, disque de platine et auparavant ‘What to do with Daylight’ en 2003, gravé en Nouvelle Zélande, disque de platine également, et vendu à plus de 120.000 exemplaires dans son pays natal.
Née en 1983, la belle enfant démarra le piano à l’âge de 7 ans, commença à écrire des chansons à 12 et débuta la guitare à 15. C’est à seulement 17 ans qu’elle signa chez Sony et se produisit au Parachute Music Festival, le festival chrétien le plus important du pays. Il a lieu annuellement en janvier et dure 4 jours et 3 nuits. Il se tient au Mystery Creek Events Centre de Hamilton à l’initiative de Parachute Productions et a pour but de susciter des actions humanitaires. Ce sont les fonds récoltés par les organisateurs et les donateurs qui sponsorisent, par exemple, un village au Rwanda, Tubehoneza. C’est d’ailleurs lors d’un voyage dans ce pays que Brooke rencontra une jeune africaine, Albertine, et que suite à l’amitié qui découla de cette rencontre, elle donna à son deuxième disque le titre d’une chanson qui évoquait cette relation. Précisons par la même occasion qu’elle est Ambassadrice de la cause des enfants du tiers monde et qu’elle est très engagée dans de nombreuses structures qui œuvrent pour le mieux être des enfants.
C’est à partir du deuxième opus que Brooke Fraser commença à tourner aux Etats Unis, au Canada et en Grande Bretagne. Pour le troisième, elle réunit des musiciens américains, Michael Chaves et David Levita, et qu’ensemble ils enregistrèrent guitare acoustique, guitare électrique, basse, batterie, piano, cor d’harmonie et percussions. En jeune femme sûre d’elle-même, elle décida de produire elle-même son album. Déjà disque d’or en Australie et trois fois disque de platine sur ses terres natales, son travail est une vraie merveille!
Dans les pays anglo-saxons, sa nouvelle tournée affiche complet partout et elle profite de l’opportunité pour se faire connaître aussi en Europe (France, Allemagne et Italie). Cary Brothers, de Nashville, qui signa le morceau ‘Blue Eyes’, Jon Foreman du groupe Switchfoot ainsi qu’Aqualung, c'est-à-dire Matt Hales, sont venus ‘lui prêter main forte’ pour les parties vocales et cela ne fait que rendre l’ouvrage encore plus précieux!
Je terminerais cette chronique en rappelant que ceux qui ont influencé la jolie jeune femme ont pour nom James Taylor, Carole King, Joni Mitchell ou Paula Cole, et l’on peut dire que les présentations ayant été faites, il n’y a plus qu’à se laisser embarquer par la ravissante et talentueuse Brooke! Comme elle nous rendra certainement visite au printemps prochain, un dernier conseil: surveillez attentivement les annonces de concert, vous serez assurés de ne pas la louper.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine
Brooke Fraser