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“J’emmerde la postérité” (Journal Et Autres Carnets Inédits, Le Cherche Midi, 2014)… Georges Brassens, taiseux à pipe et moustache dont on commémorait en octobre 2021 le centenaire de la naissance et les 40 ans de la mort, a-t-il gardé ses plus beaux secrets de création? Thomas Chaline retrace pour nous la genèse de 34 de ses 150 chansons aux traits anarchiques et poétiques. L’art de la chanson exigeant un équilibre parfait entre le texte et la musique, Brassens s’est livré, dans son moulin de Crespières, à un travail quotidien de l’esprit. Un ton, un son. Dès 1953, il porte à bout de cordes son verbe frondeur et ses rimes bien huilées au cabaret de Patachou, sur la butte Montmartre: “La Mauvaise Réputation” (“Non, les braves gens n’aiment pas que/ On suive une autre route qu’eux”), inspirée d’un larcin de jeunesse, à Sète, pour lequel il écopera de deux ans de prison avec sursis, ou “Le Gorille” (“Supérieur à l’homme dans l’étreinte/ Bien des femmes vous le diront”), plaidoyer aux contours paillards contre la peine de mort… qui sera abolie par Robert Badinter le 9 octobre 1981. Combien de temps encore Brassens, par sa rigueur de la langue française, inspirera-t-il les nouveaux “auteurs”, condamnés à l’ignorance par nos pédagogistes ?
Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METALLIAN/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK
PARIS-MOVE, December 12th 2022
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