Blues

Avec près d’une vingtaine d’opus à son compteur (19, très exactement), la Grande Dame nous revient aujourd’hui avec un nouvel album qui revisite les genres musicaux dans lesquels elle excelle. Et elle nous aura fait attendre sept ans avant de le sortir! Entourée sur chaque titre d’un combo du feu de Dieu, elle nous gratifie de douze superbes nouveaux morceaux. Et tous les morceaux font mouche. Certains sont interprétés par une formation composée de Mike Finnigan à l’orgue Hammond B3, George Marinelli et Johnny Lee Schell aux guitares électriques, James Hutch Hutchinson à la basse, Ricky Fataar à la batterie et Luis Conte aux percussions, tandis que d’autres le sont par Greg Leisz à la guitare acoustique, Patrick Warren au piano, David Piltch à l’upright bass et Jay Bellerose à la batterie. Et comme pour brouiller davantage les pistes, Bonnie Raitt s’adjoint parfois les services de musiciens des deux groupes pour jouer sur quelques autres morceaux. Sans compter quelques invités de marque, dont Bill Frisell, un autre talentueux guitariste. Les premiers ci-dessus cités font partie du groupe habituel de Bonnie, tandis que les suivants font partie du groupe de Joe Henry, le producteur de la galette (et de Allen Toussaint, Solomon Burke…).

Bonnie Raitt chante, joue de la guitare acoustique, mais aussi excelle à la guitare électrique en slide. Et elle est aussi à l’aise dans les blues saignants que dans les titres plus country. En ce qui concerne les auteurs chez qui elle s’en est allée puiser les compositions, je ne vous en citerai que quelque uns, Gerry Rafferty, Randall Bramblett, Bob Dylan, Loudon Wainwright III ou Paul Brady, histoire de vous mettre le Jack Daniel’s à la bouche. Inutile de faire ressortir de l’ensemble tel ou tel titre puisqu’il n’y a rien à jeter…! C’est à prendre en totalité, et cela vous procure un grand, très grand plaisir. Aussi intense que le regard de la Miss, sur la photo du digipack.