BOB CORRITORE & FRIENDS – Spider In My Stew

Southwest Musical Art Foundation / Vizztone
Blues
BOB CORRITORE & FRIENDS - Spider In My Stew

Né à Chicago en 1956, Bob CORRITORE était encore au lycée quand il entendit l’appel du blues. Débutant alors une collection de disques à croissance exponentielle, il se mit à l’harmonica, fréquentant chaque dimanche le marché de Maxwell Street où jammaient les soudards qui hantaient les clubs des environs. Un bon demi-siècle plus tard, il en demeure le prosélyte absolu: outre sa newsletter sur le web, il anime chaque semaine depuis Phoenix, Arizona, sa propre émission radio sur KJZZ FM, et y dirige son propre club, le bien nommé Rhythm Room. Figurant sur plus d’une centaine d’albums à ce jour, il s’enorgueillit d’un carnet d’adresses à faire pâlir le Quai d’Orsay. Le casting ici assemblé suffit pour s’en convaincre: Sugaray Rayford, Lurrie Bell, John Primer, Alabama Mike, Diunna Greenleaf, Francine Reed, Johnny Rawls, Oscar Wilson (des Cash-Box Kings), Bob Stroger, Bob Margolin, Junior Watson, Kid Ramos, Doug James, Brian Fahey, Fred Kaplan, Marty Dodson et June Core… N’en jetez plus, la cour est pleine! Réparties sur pas moins de neuf sessions (de 2018 à 2020), ces 14 plages furent toutes captées aux studios Tempest (à l’exception du “Mama Talk To Your Daughter” de J.B. Lenoir, qui le fut au fameux Greaseland de Kid Andersen à San José, avec un John Primer aussi impérial que de coutume et le piano alerte de Bob Welsh). Se détachent ici d’un lot pourtant déjà relevé les éblouissantes prestations de Lurrie Bell (à la voix et aux six cordes électriques sur la plage titulaire et son propre “I Can’t Shake This Feeling”) et de Kid Ramos (pétrifiant sur “Why Am I Treated So Bad”), ainsi que les performances vocales d’Alabama Mike (notamment sur le swing-jump “Drop Anchor”), Shy Perry (pour un “Wang-Dang Doodle” ébouriffant), Willie Buck (“Soon Forgotten”), Jimi Primetime Smith (dont le “Sleeping With The Blues” aux accents gospel colle réellement le frisson), Francine et Michael Reed (pour leur version du “I Shall Be Relased” de Dylan) et d’Oscar Wilson (des Cash-Box Kings) sur le “Tennessee Woman” d’ouverture. Dénominateur commun à chacune de ces super-sessions, l’harmonica de Corritore revisite avec passion six décennies de Chicago blues masters: chargez donc en toute confiance votre juke-box personnel de cet irrésistible stuff!

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, April 11th 2021

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Bob Corritore & Friends – Spider In My Stew CD Art: