Blues Eaters – Sound Fifties

autoprod. – (*)
Blues
Voici un opus bien sympa qui nous permet ici de donner un grand coup de chapeau à tous ces groupes dont on ne parle que trop rarement tant on ne sait pas grand-chose d’eux et tant leur budget rik-rak leur permet tout juste de sortir un CD, les obligeant ensuite à faire l’impasse sur la promo.
C’est donc par hasard (mais le hasard existe-t-il vraiment ?) que grâce à internet et à nos pages respectives MySpace qu’un batteur du nom de Stéphane Moureau et moi avons pris contact, avant qu’un beau jour je ne reçoive un album, annoncé par Stéphane comme la réalisation d’amateurs. Amateurs, certes, mais passionnés, et cela s’entend et se sent dès le premier des 14 titres proposés. Hé oui, 14, car contrairement à des pros confirmés qui se la jouent un peu trop, ces amateurs là vous proposent 14 titres dans un joli digipack comme ceux proposés par des labels bien installés.
 
Mais ces amateurs là n’ont pas fait du beau boulot que pour le digipack, car l’album est de la même veine, de bien belle qualité. Le son est remarquable, d’autant que tout l’opus a été enregistré en studio dans les conditions du live et que le groupe vous garantit ‘no overdubs or edits’. Sachant cela, vous allez écouter une seconde fois la galette, mais d’une autre oreille, croyez-moi, car le niveau de qualité proposé ici est d’une rare excellence pour un CD produit par un groupe d’amateurs. Amateurs… N’importe quoi, vous dira celui à qui vous ferez écouter l’album, tant l’opus sonne pro de chez pro.
 
Côté titres, vous allez bouger sur ‘Stand By Me’, ‘Be Good, Be Gone’, ‘Shake, Rattle And Roll’ et bien d’autres encore car l’album est marqué du sceau du plaisir. Plaisir de jouer, plaisir d’écouter, plaisir de bouger. Et puis, glissé entre deux boogies, ‘After All’ vous accordera un moment de pause, ou alors invitez qui vous souhaitez pour danser sur ce slow assassin avec vous.
 
Blues Eaters, c’est donc Stéphane Moureau à la batterie, mais aussi Norman Rosaia au chant, à la guitare et à l’harmonica, Thomas Hirsch à la guitare, et Olivier Mahieu à la basse. Un quatuor que nous tenons à saluer, et à travers lui, tous ces groupes que nous croisons sur les scènes françaises et dont trop peu encore parviennent à se payer la sortie d’un CD.
 
Que le blues soit avec vous tous, amis zikos, et surtout, surtout, cher public, allez les voir sur scène! Vous verrez combien tous ces musiciens ont le cœur sur la main et donnent tout d’eux-mêmes pour vous faire partager leur bonheur de jouer le blues.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
 

(*) Un CD à commander sur leur site web: www.blues-eaters.com

Blues Eaters