Black Stone Cherry – Magic Mountain

Roadrunner / Warner Music
Rock

Après avoir ouvert les hostilités sur la tournée commune Lynyrd Skynyrd / Bad Company l’an passé, Black Stone Cherry, la fierté du Kentucky, corrige les quelques maladresses de son troisième et précédent album dont aucun extrait n’a pu se placer dans les charts. Parmi celles-ci, une affligeante linéarité qui est ici gommée à intervalles réguliers par de jolies trouvailles dans les breaks et les arrangements. Sont-elles uniquement à porter au crédit du producteur Joe Barresi (QOTSA, Soundgarden)? Le single ‘Me And Mary Jane’ gagne en virilité avec les soli de guitare exécutés sans filet rythmique, une spécialité seventies qui revient en force. Pour autant, les couplets sudistes poussiéreux et les refrains Pop lissés restent en opposition de phase… Une marque de fabrique. Comme le grand écart stylistique entre les riffs down-tuned à la Black Label Society, défouloir Metal redneck de Zakk Wylde (‘Never Surrender’), et la musique d’ambiance cadrant plus avec l’étreinte langoureuse d’un épisode de Vampire Diaries (‘Sometimes’). Il y a enfin cette voix – celle du guitariste Chris Robertson – qui, tant qu’elle gardera de sa superbe, évitera à Black Stone Cherry, groupe de milieu de classement, la relégation en seconde division.

Jean-Christophe Baugé
Metal Obs’ / Blues Magazine / Paris-Move
Black Stone Cherry