Rock |
Pour leur troisième album chez Roadrunner, nos quatre jeunes rednecks d’Edmonton, Kentucky, ont migré vers Los Angeles pour enregistrer avec Howard Benson, une pointure qu’on ne présente plus (Motörhead, Sepultura, Apocalyptica…).
Côté son, la réussite est totale: la superbe voix de Chris Robinson a enfin trouvé un écrin à sa mesure. Malheureusement, le groupe a également jugé bon de calibrer la quasi-totalité de ses compos pour les passages en radio. Le côté sudiste, exagérément mis en avant par le label qui établit des comparaisons un peu faciles avec Lynyrd Skynyrd, s’estompe souvent pour laisser place à du consensuel, voire de l’insipide, à la manière d’un Nickelback avec lequel le groupe a plusieurs fois tourné. Quel dommage, au regard du potentiel qui s’exprime en de rares occasions (la slide sur le ‘Can’t You See’ de Marshall Tucker Band ou le riff Zakk Wyldien de l’intro de ‘Change’)!!
Entre le Heavy de cow-boys et le Rock mou pour road-movies, Black Stone Cherry semble avoir choisi son camp… Un constat qui s’étend aux trois bonus tracks sans folie du digipack en édition limitée.