Black Joe Lewis & the Honeybears – Tell ‘Em What Your Name Is

Blue Wrasse/Lost Highway - Universal
Blues
En écoutant cet opus on peut se dire que décidément, le label STAX, les James Brown et Otis Redding en ont influencé, des artistes. A l’instar du jeune Jesse Dee, en voilà un autre qui a été marqué au fer rouge par le groove et le feu intense de ces voix blacks.
 
Originaire d’Austin, c’est pendant qu’il travaille dans un mont-de-piété que le jeune qui ne rêve que de chanter se met à la guitare, sur une de celles laissées là par un artiste en mal urgent de monnaie pour survivre. Il sent que l’instrument est fait pour lui, et il commence à composer ses premières chansons, sans jamais avoir pris une leçon de chant ou de guitare. Avec ce que l’on appelle l’instinct, le talent.
 
Le garçon a aussi la fougue, cette hargne du jeune qui en veut car il croit intensément en lui.
Il est retenu pour assurer la première partie d’un concert de Little Richard dans une université et marque immédiatement les esprits. Le garçon a le feu en lui et la soul dans le sang. Une soul qui coule plus que jamais dans les veines du bonhomme sur cet opus qui fleure bon celle des 70’s, avec ce goût rétro qui lui donne un charme insensé. Les cuivres sont lumineux et donnent un cachet fou aux titres qui s’enchaînent.
 
Un album qui fait vibrer la soul et lui donne un superbe coup de jeune. Une soul qui redonne ses lettres de noblesse à la soul. Superbe.

En concert le 22 novembre au Nouveau Casino !
Une date à noter de suite dans vos agendas.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer

 

Il fallait bien qu’ils soient plusieurs pour interpréter ce blues légèrement décalé aux effluves quelque peu ‘nauséabondes’, ce terme étant appréhendé sous son aspect hautement positif en ce qui concerne les sonorités et les décibels qui sont produits par ces texans, purs produits d’Austin.
Les riffs de guitare et les cuivres confèrent à ce disque une urgence dans l’écoute qui frise l’apoplexie! Tout va très vite, et le chanteur guitariste Joe Lewis ne fait pas dans la dentelle car il y a péril dans la demeure, semble-t-il. Il apostrophe plus qu’il ne chante, c’est dire. Neuf des dix morceaux sont des compositions du leader de la formation et s’il y a quelques ressemblances avec James Brown, cela n’a rien d’étonnant puisque Joe est un fan de l’artiste. Et cela n’ayant rien d’étonnant, l’opus est détonnant, tout simplement.
 
Reste que l’album est beaucoup plus qu’un simple hommage à qui que ce soit car il recèle bon nombre de petites pépites que je veux vous donner l’occasion de découvrir par vous-mêmes, histoire de repartir dès cette fin d’année sur de bonnes bases!
 
Dominique Boulay
Blues Magazine
Black Joe Lewis