Rock

Reprenez les trois premiers albums du BLACK COUNTRY COMMUNION et vous verrez combien chacun d’entre eux sonne comme si c’était le premier et le dernier opus que ce super-groupe pouvait sortir. Avec “BCCIV” on a exactement la même sensation, comme si cette formation avait signé son testament et mis en musique ses dernières volontés. Chaque titre vous prend au cerveau, vous descend le long de la colonne et vous explose le bas-ventre. On retrouve avec “BCCIV” ce qui faisait la sublime grandeur des albums références des Deep Purple, Who, Led Zep et Cream. Chaque titre est indispensable, aucun n’est moins bon que l’autre, et rien n’est à jeter. On est à des millions de kilomètres des albums-remplissages proposés par trop de groupes pour enrober un Hit et sortir vite fait un opus. Certains esprits tordus vous diront sans doute que les noms de trois des membres de cette formation ne sont pas étrangers aux éloges qui accompagneront ce quatrième album, alors laissez ces esprits chagrins se contenter de la médiocrité d’une soupe qu’on leur sert beaucoup trop souvent.
Comme sur ses albums solo ou avec Deep Purple, Glenn Hughes sait ici pousser et ruiner sa voix pour vous faire décoller, tandis que Jason Bonham est toujours aussi monumental aux fûts et que Joe Bonamassa sait y faire pour savoir glisser, quand il le faut, un hommage à la formation du papa de Jason, Led Zeppelin, avec ce riff très zeppelien dans “Love Remains” qui caresse celui de “The Wanton Song”. Un Joe Bonamassa qui, comme à son habitude, signe une formidable ballade à vous faire chialer comme un gosse, “The Last Song For My Resting Place”, avec toujours la présence forte et discrète à la fois de Derek Sherinian (Dream Theater, Alice Cooper, Billy Idol) aux claviers.
Comme les trois premiers albums de BLACK COUNTRY COMMUNION, ce “BCCIV” a été supervisé de main de maître par Kevin Shirley (Led Zeppelin, Iron Maiden, Aerosmith, Journey, The Black Crowes…), sans doute actuellement le meilleur ingé-son et producteur Rock au monde. C’est d’ailleurs Shirley qui, après avoir vu jammer Glen Hughes et Joe Bonamassa sur une scène de Los Angeles en Novembre 2009, eut l’idée de former ce super-groupe, ce qui fait d’ailleurs de lui le cinquième membre de BLACK COUNTRY COMMUNION.
“BCCIV”, un album que je vous recommande de précommander de suite, car on va se l’arracher à sa sortie, le 22 Septembre, et dont je vous offre ici le Track listing: “Collide”, “Over My Head”, “The Last Song For My Resting Place”, “Sway”, “The Cove”, “The Crow”, “Wanderlust”, “Love Remains”, “Awake”, “When The Morning Comes”, “With You I Go” (Bonus track on vinyl edition!).
“BCCIV”, un album noté “indispensable” qui trouvera sans discussion possible sa place attitrée entre les Led Zep 1, 2, 3 et IV, et les autres albums-références que sont les “Deep Purple in Rock” et “Machine Head”, les “Wheels of Fire” et “Disraeli Gears” de Cream, les “Salisbury” et “Look at Yourself” de Uriah Heep, et quelques autres qui trônent dans ma collection de vinyles.
.
Frankie Pfeiffer
Rédacteur en Chef
.
::::::::::::::::::::::::::::::::::
.
Comme le signale le titre de l’opus, c’est le quatrième ouvrage du super groupe qui nous est proposé cette année. Et il ne passera pas inaperçu! Quelques années se sont écoulées depuis le précèdent opus, “Afterglow”, sorti en 2012, et l’on se demandait bien si certaines des fortes personnalités composant BLACK COUNTRY COMMUNION pouvaient encore se retrouver pour jouer ensemble… La preuve que oui, avec dix nouvelles compositions interprétées de manière magistrale par le quatuor composé de Glenn Hughes au chant et à la basse, Joe Bonamassa au chant et à la guitare, Jason Bonham à la batterie et Derek Sherinian aux claviers. La combinaison de rocks explosifs que l’on doit au talent de compositeur du bassiste à l’initiative de la formation de ce super-groupe et de quelques chansons-ballades est nickel, avec trois pour dix. Glenn Hughes excelle au chant sur les morceaux qui envoient et Joe Bonamassa chante de manière très convaincante sur “The Last Song For My Resling Place”, morceau qu’il a composé. Un formidable titre qui arrachera des larmes et procurera des frissons aux plus insensibles d’entre nous. Chaque titre fait mouche, aucun ne laisse indifférent, sublimés qu’ils sont par la patte de l’orfèvre Kevin Shirley (Led Zeppelin, Cream, Deep Purple, Trapeze, Black Sabbath, Who…). Par contre, préparez-vous à aller au pays du Brexit pour voir BLACK COUNTRY COMMUNION en tournée, car ils ne passeront en Europe que deux fois cet hiver, et ce sera au Royaume-Uni, le mardi 2 Janvier 2018 au Civic Hall de Wolverhampton, pas très loin de la région nommée The Black Country, puis le 4 janvier à l’Hammersmith Apollo de Londres. Il fut un temps où des trains étaient affretés pour aller voir les Pierres Qui Roulent à Bruxelles… On peut rêver d’un Eurostar affreté pour Londres, non? Sinon, vous savez ce qu’il vous reste à faire, et ce sera votre plus beau cadeau de début d’année…!!!!
.
Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
.