Blues

Pas question de discuter de la santé de Big Dez, car tout va bien pour eux, comme l’atteste leur nouvel opus qui est, sans en rajouter plusieurs couches de compliments, un grand disque de Blues, de Rhythm’n blues et de Rock. Pour attester de tout cela, Big Dez vous offre 12 nouveaux titres composés par Phil Fernandez, celui-là même qui produit aussi l’album. Le Phil, imposant tant par le talent que par la taille, est au chant et à la guitare, tout comme Rodolphe Dumont, tandis que Steve Belmonte à la batterie, Marc Schaeller à l’harmonica, Laurian Daire aux claviers et Cyrille Catois à la basse. Un line up qui a évolué au fil des ans, ce qui est bien logique depuis qu’existe le band, en 1996. Trois anciens membres sont partis… de nouveaux sont là, assurant l’avenir d’une formation qui a su s’imposer sur la scène Blues européenne. Quelques invités sont de la partie, dont Lucky Peterson à l’orgue Hammond B3 sur “Bout You” et le fidèle Sax Gordon Beadle au sax ténor, accompagné de Bertrand Luzignant au trombone et de Benjamin Belloir à la trompette. Quelques 5 autres invités ponctuels ont également apporté leur griffe à cet excellent opus, et deux choristes aux voix spécialement ciselées pour cette musique, Jessie Lee Houllier et Lena Woods, apportent cette luminosité vocale qui fait d’un très bon titre… an excellent piece of Blues music!
Petite touche artistique qui fait son effet, le disque bénéficie aussi d’une superbe photo en cover, il faut le souligner.
Sur ce “Last Train”, ce qui est fort plaisant c’est la variété des styles de Blues qui sont joués. Le premier titre, “Bout You”, met en avant la guitare et un solo du claviériste Lucky Peterson tandis que “Back To Little Street”, avec son côté R’n’B, priorise la section cuivre… surtout que le Phil n’empoigne jamais le manche de sa gratte de façon identique d’un morceau à l’autre. Cette pluralité des styles étant la ligne directrice l’album n’en rend que meilleur et rempli de surprises ce “Last Train”. Un nouvel opus de Big Dez qui, parallèlement à l’évolution de la musique du groupe, démontre que cette formation mérite bien son nom, et qu’elle pourrait l’écrire en plus gros encore: BIG Dez!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)