| Blues |
A l’écoute de l’album, la baffe est proportionnelle au talent du bonhomme: énorme. Le genre de baffe dont on ne remet pas de suite et après laquelle on cherche à remettre ses idées en place. Le genre de baffe qui laisse des traces de la teinte d’un rouge vif incandescent. Une baffe qu’on n’oublie pas, qu’on n’oubliera jamais.
Le bonhomme, déjà, en impose d’entrée, avec son chapeau, ses lunettes de soleil et sa carrure de déménageur cool à qui on ne la fait plus. Sur scène, assis derrière ses percussions, il prend de l’espace, du volume, jusqu’à vous toucher au plus profond de votre cœur. De sa voix chaude et profonde, il vous envahit, vous transporte, vous rapproche de lui alors même que vous êtes assis au fond de la salle. Avec Big Daddy Wilson, chaque spectateur est un ami proche et son sourire est destiné à tous. Un sourire immense et lumineux que l’on aimerait croiser chez beaucoup plus de personnes.
Sur CD, sa voix est toute aussi imposante et son charisme naturel traverse vos enceintes de manière irréversible. Ecoutez le sur ‘Who’s Dat Knocking’ et ‘Cold is the Wind’. Ca vous traverse, vous remonte le long de la colonne vertébrale et vous électrifie les neurones. La voix vous colle des frissons en rafale et vous vous demandez pourquoi, diable, vous gardez encore tous ces autres CD.
Et que dire de ‘Drop Down Here’ et ‘Way Back Yonder’, qui sont des hits en puissance, sans oublier l’énorme, l’immense ‘Brother Blood’, titre qui vaut à lui seul des dizaines, des centaines d’albums de blues acoustique.
Incontestablement l’un de tous meilleurs albums de blues acoustique de la décennie, voire de ce début de millénaire. Enorme, tout simplement énorme!
Attention, oreilles et tympans aguerris, ceci est l’énorme opus acoustique 2011, et c’est signé Big Daddy Wilson en personne! Son album ‘Love is the Key’ nous avait laissé sur le flanc, mais celui-ci nous terrasse, littéralement! Avec cette voix comme il n’en surgit qu’une tous les 36 du mois ou une fois par décennie, et deux musiciens particulièrement talentueux.
Les treize morceaux proposés ici ont tous été composés collectivement par The Big Daddy Wilson Trio, c'est-à-dire par Big Daddy Wilson, chanteur et percussionniste, Michael Van Merwyk à la guitare, à la guitare avec résonateur et au Weissenborn, et Jochen Bens à l’autre guitare, à la mandoline et au banjo. Comme le dit Eric Bibb, lui-même troubadour pour l’éternité: ‘La musique de Big Daddy Wilson vient du cœur et de l’âme. Il a une voix fabuleuse. Et son dernier album est un pur moment de bonheur qui ne manquera pas de ravir de nombreux amateurs de Belle musique’. Et je confirme ce que notre Finlandais d’adoption a pu dire. M’étant trouvé à Berlin les 18 et 19 mars des cette année 2011 à l’occasion du 1er European Blues Challenge, j’ai eu le privilège d’écouter et de voir en Live ces trois ménestrels, car c’est à eux qu’incombait le devoir de faire patienter le public pendant les délibérations du Jury de ce premier Challenge de Blues Européen. Hé bien, je peux vous avouer que les jurés auraient pu cogiter toute le nuit que l’on ne s’en serait pas aperçu tant ce trio avait su capter toute l’attention des spectateurs qui venaient, tenez-vous bien, d’écouter huit formations européennes de blues pendant cette seule soirée. Hé bien, je profite de ce court billet pour réitérer mes remerciements et ma gratitude à ces très GRANDS musiciens que je retrouve avec un immense plaisir sur cet album qui comptera parmi les tous meilleurs opus de cette année 2011…!
