BIG DADDY WILSON – Deep In My Soul

Ruf / Socadisc
Blues, Soul Jazz

Sur Bayou Blue Radio, “Deep in My Soul” est bien entendu un album indispensable, et ce n’est pas Eric Bibb, fan de Big Daddy Wilson de la première heure qui me contredira. Installé en Europe depuis longtemps, Big Daddy Wilson se remémore ses jeunes années dans le sud des USA, où ses parents lui mettaient entre les mains et dans l’esprit un lien fort avec l’église pour tenter de lui faire échapper aux gangs et à la drogue. Le Blues et son pouvoir magique, Big Daddy le rencontrera à partir de 1979, alors qu’il est engagé dans l’armée américaine et basé en Allemagne, devenue son pays d’adoption.
La foi, aux USA, n’ayant pas connu les exactions historiques des catholiques, comme en Europe, y est quelque chose d’aussi naturel que l’air et l’eau, le sel et le feu. Vous entendrez donc ici ou là le nom de dieu “Jehova”, pas de quoi vous offusquez si vous écoutez régulièrement du reggae ou l’abréviation du nom de dieu en “Jah” résonne à tous les étages. De l’influence des églises dans la musique noire américaine, qui est évidente, terreau d’entraînement vocal et musical de très nombreux artistes au cours de l’histoire américaine, Big Daddy en est un des plus beaux héritiers, et des plus incontestables. “Deep In My Soul” fait résonner les chants des églises du sud des États-Unis et de ce qui brille au fond du cœur de l’artiste, cette culture musicale que seuls les artistes noirs américains détiennent fièrement et qui a su séduire le cœur de très nombreux fans dans le monde.
“Deep In My Soul”, ou “Au plus profond de mon âme”, est en somme un retour aux racines, réussi en tout point, admirable, et produit par Jim Gaines (Santana, Stevie Ray Vaughan), servi à la guitare par l’excellente Laura Chavez, avec des chœurs à faire rêver les étoiles et frissonner le ciel, et la voix magistrale de Big Daddy Wilson. Il est bien difficile, presque impossible, de cantonner Big Daddy au seul style Blues, car l’homme chante et pense comme un jazzman et cela se ressent sur chaque titre, et c’est aussi sans doute cela, l’art, le talent de faire ce voyage dans sa mémoire, son histoire et ses rêves, et à cet exercice-là, Big Daddy Wilson est un maître. Incontestable!

Thierry Docmac
Bayou Blue Radio – Paris-Move

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Deep In My Soul sera disponible le 18 mars chez Ruf Records.

Et si vous vous intéressez à la musique noire, vous pouvez nous suivre désormais aussi sur une radio aux USA: “Mind & Soul” sur 101.3 FM à Omaha. C’est le dimanche entre 18h et 19h (heure locale), et dans l’émission “Bayou Blue Jazz et Compagnie”, nous parlons de la musique noire actuelle et du monde entier ainsi que de tout ce qui s’en approche de près ou de loin…

 

BIG DADDY WILSON – Deep In My Soul

Ruf / Socadisc
Blues, Soul

Quatorzième album pour ce natif de Caroline du Sud résidant en Allemagne (son précédent, le live “Songs From the Road”, date de l’an dernier). Rompu à la fière école du gospel, Big Daddy Wilson en conserve les atouts, comme il le fit un temps aussi pour certains des travers. Au registre des premiers, son indéniable puissance d’expression, son timbre infaillible de baryton, et une ferveur contagieuse. On put néanmoins lui reprocher naguère une certaine propension à la mièvrerie. Atterri depuis en la maison Ruf, il transforme à présent l’essai, en commettant son premier album d’envergure non loin de ses terres natales (à Stantonville, Tennessee), et en s’en remettant aux bons offices du légendaire Jim Gaines. Ce dernier, ne laissant rien au hasard, a entouré le dénommé Wilson Blount d’un équipage de fines lames, au premier rang desquelles on remarque la grande Laura Chavez (guitariste de Nikki Hill et de la regrettée Candye Kane), qui co-signe avec Big Daddy Wilson une bonne moitié du répertoire proposé. La légitime de Gaines, Sandy Carroll, fourbit l’un des pics de cette rondelle avec son propre “Mississippi Me”, et le reste du crew décline, outre les Alabama Horns, le guitariste Will McFarlane et la rythmique chromée de Steve Potts et Dave Smith. Les ultimes re-recordings furent complétés en rien moins que les légendaires studios FAME de Muscle Shoals où, des Rolling Stones à Aretha Franklin et Wilson Pickett, la crème des enregistrements rock et soul du dernier demi-siècle bénéficia du savoir-faire local en la matière. Plus funky que jamais, Big Daddy Wilson s’ancre résolument dans la lignée de grands prédécesseurs tels que James Carr, et ne préserve de son passage antérieur sous la houlette d’Eric Bibb que le bref gospel acoustique “Could’nt Keep It To Myself”, qui referme avec une fraîcheur bienvenue cet album de la maturité. L’aboutissement bienvenu d’une démarche empreinte d’authenticité.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

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Le nouveau BDW (Big Daddy Wilson) est de la bombe. Il mixe habilement Blues, ballades mélancoliques, Gospel, Soul et titres saupoudrés de Funk. Wilson Blount, aka BDW, s’en est allé jusqu’à Stantonville, Tennessee, pour enregistrer la galette chez son copain Jim Gaines dans ses Blessie Blue Studios. Au-delà de son indéniable talent de Bluesman et de compositeur il faut reconnaître que l’artiste possède une voix exceptionnelle, et sans vrai grand rival. Et comme, en plus, il est entouré d’excellents musiciens, le résultat ne peut qu’être qu’à la hauteur de ce que l’on attendait de BDW. Rien moins que 10 artistes accompagnent Big Daddy Wilson sur ce nouvel album: 2 guitaristes, dont la fabuleuse Laura Chavez, une section rythmique (basse/ batterie), un claviériste, un organiste, un trompettiste, un saxophoniste et pas moins de 7 choristes.
Tout cela pour 12 titres de haute volée, dont un traditionnel arrangé par Big Daddy, “Could’nt Keep It To Myself”. Dix compositions sont alignées, dont deux co-signées avec Laura Chavez, “I Know” et “I’m walking” et une avec Wolfgang Feld, “Crazy World”, sans oublier une magnifique interprétation du “Mississippi Me” de Sandy Carroll, femme du producteur Jim Gaines et grande artiste de Country, et M. Narmore, compositeur et habitué des Studios de Muscles Shoals, Alabama. Une belle grosse claque que nous met Big Daddy Wilson en ce début d’année!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

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Et retrouvez Big Daddy Wildon en concert en France !
14/03/19 – ERMONT (95) Theatre Pierre Fresney Ermont
15/03/19 – PARIS Théâtre 13 Jardin
16/03/19 – DIGNE LES BAINS (04) Centre Culturel René Char