Big Boy Bloater & The Limits – Luxury Hobo

Provogue / Mascot
Blues

La première chose qui saute aux tympans, à l’écoute de Big Boy Bloater, c’est précisément ce qui le différencie de la cohorte de ses camarades de label: il est Anglais. Pas de méprise possible, par delà son accent (pas forcément discernable pour nos oreilles continentales), c’est d’abord le spectre de ses influences qui le distingue du peloton des blues-rockers actuels. “Devils Not Angels”, qui ouvre le ban, exhibe ainsi un orgue zinzinant et speedé à la manière des Attractions d’Elvis Costello circa “This Year’s Model” (référence commune au “Not Cool Man” qui clôt les hostilités), et la plage titulaire évoque une relecture par Lee Brilleaux et sa bande du “Rockin’ Pneumonia & The Boogie Woogie Flu” de Huey Piano Smith. Quant au savoureux “I Love You (But I Can’t Stand Your Friends)”, il arbore fièrement son riff stonien, tandis que “All Things Considered” en fait autant pour sa touche southern soul. Le timbre vocal du leader charrie son pesant de goudron (imaginez une version britannique d’Omar Dykes, ou encore du Dave Tice des regrettés Count Bishops), et son jeu sur les six cordes sait enflammer le kérosène en moins de notes qu’il n’en faut pour l’énoncer (cf. la slide incendiaire des têtus “It Came Out of The Swamp” et “Devil’s Tail”). Comme au temps béni du pub-rock, ces énergumènes ne s’embarrassent guère de fioritures, et livrent le bois en 40 minutes chrono, satisfait ou remboursé. Gardez la monnaie, les gars!

Patrick Dallongeville
Paris-Move / Blues Magazine / Illico / BluesBoarder

 

Enorme coup de pied au derrière que cette galette tombée sur nos platines en ce début d’année! Le groove, le rythme, le feeling et les pulsations sur les neuf titres de la nouvelle livraison du garçon (la cinquième !), tout est en place pour que cela envoie. Ses Limits sont Matt Gowley à la batterie, Dan Edwards aux claviers et Steven Oats à la basse. Il a accompagné Imelda May, et Paul Mc Cartney l’a invité aux studios Abbey Road pour qu’ils jouent ensemble. C’est dire les références dont il peut se targuer!
Un album à ne pas louper, car cela envoie, cela va vite, et surtout ne ratez pas de prendre le train en marche!

Big Boy Bloater & The Limits