BIG BOY BLOATER AND THE LIMITS – Pills

Provogue / Mascot Label Group
Blues-Rock

Avec BIG BOY BLOATER AND THE LIMITS l’ordonnance est (bien) fournie et détaillée. Vous avez là de quoi soigner tous vos maux et vos douleurs, que vous soyez pathologiquement touché ou que vous soyez de nature hypocondriaque. Aux grands malades qui s’ignorent ou qui aiment se la jouer “en attente d’une infirmière jeune et jolie”, le trio distille méthodologiquement une pelletée de substances médicinales dans un dosage habile et rassurant. Le docteur BIG BOY BLOATER est au chant et à la guitare, qu’il manie en virtuose façon éprouvettes au contenu détonnant, tandis que ses infirmiers, Matt Cowley à la batterie et Steven Oates à la basse, assurent les soins rythmiques de manière irréprochable, balaçant ici et là leur énergie comme une ambulance en plein rush et toutes sirènes hurlantes pour se frayer un chemin dans les bouchons de centre-ville. Ca balance grave, mais toujours avec cette asurrance qui friserait presque l’impertinence. Sur cet opus, le trio se charge de tout: le pré-opératoire, l’intervention, le post-opératoire et la convalescence! La posologie prescrite par ce Doctor BIG BOY BLOATER et ses LIMITS est de 12 potions, et tout se passera superbement bien si vous suivez scrupuleusement la recette délivrée sur ordonnance. Le Band de ce toubib es’blues es’rock est british et il démarre une nouvelle tournée outre-Manche pour prescrire ses pilules autant que possible. L’addiction à ce type de pilules ne peut d’ailleurs qu’être vivement recommandée tant il ne faut pas lésiner sur les bonnes choses! La discographique est plus fournie qu’une officine de campagne: That Ain’t My Name, Big Boy Bloader & The Limits, The World Explained et Loopy “One Man Show”… mais c’est surtout son Luxury Hobo qui résonne dans notre stéthoscope musical. Attention à ne pas tomber dans la BIG BOY BLOATER addiction, sous peine de se voir prescrire de nouvelles pilules…

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)