Rock, Soul

Vous vouliez un café ‘serré’…? Et bien le moins que l’on puisse dire, c’est que celui-là est serré à point! Le dernier fruit de la collaboration Beth Hart & Joe Bonamassa est sur les rails et, une fois de plus, Kevin Shirley vous a concocté un breuvage qui va vous secouer! Après “Don’t Explain” en 2011, “Seesaw” en 2013 et un “Live In Amsterdam” en 2014, voici-voilà “Black Coffee”. Avec toujours ce duo explosif d’artistes en présence… sans aucun doute l’un des plus grands duos de l’histoire du rock avec les mythiques Ike & Tina Turner, duo avecc lequel le binôme Bonamassa & Hart partage beaucoup de qualités en commun: à l’instar du super guitariste qu’était Ike Turner, Joe Bonamassa s’est imposé dans la cour des maîtres incontestés de la six cordes. Et à l’instar de Tina Turner, Beth Hart s’est imposée comme l’une des plus belles voix du rock. Souhaitons et parions que Joe ne connaisse pas les problèmes relationnels de ce brave Ike (une addiction à la cocaïne qui le rendit violent, faisant exploser leur couple en 1976) qui ne renoua avec le succès que très tard, en remportant le Grammy Award du meilleur album de blues traditionnel avec “Risin’ with the Blues”, quelques mois avant sa mort, le 12 décembre 2007.
“Black Coffee” vous offre sur un plateau un cocktail explosif apte à vous servir les titres de blues rock et de soul music les plus incandescents que l’on puisse imaginer. L’opus “Black Coffee” vous sert dix tasses d’un breuvage si bien serré que vous allez monter en régime avant même s’avoir fini le premier titre, la première tasse! Tous les ingrédients sont réunis pour que les titres soient tous servis avec brio. Qu’ils soient lents ou rapides, ils vous terrassent tous, irrémédiablement. Quand ce ne sont pas les six cordes de Joe, ce sont les cordes vocales de Beth qui vous laissent sur le cul…!
La formation qui accompagne le duo pour vous servir ce “Black Coffee” est composée des musiciens de Joe, avec Michael Rhodes à la basse, Reese Wymans aux claviers, Anton Fig à la batterie, avec également comme special guest Rob McNelly à la guitare rythmique, sans compter une section cuivre composée de Ron Dzuibla et Paula Cerra au sax et de Lee Thornburg à la trompette et au trombone, sans oublier les choristes, admirables: Mahalia Barnes, Jade Macrae et Juanita Tippins. Dix reprises, pour ne pas dire des classiques ou des titres cultes, parmi les interprétations d’Edgar Winter, Etta James, Ike & Tina Turner, Ella Fitzgerald, Lucinda Williams… et j’en passe. Un album qui nous rappelle que le Blues est still alive pour longtemps encore!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)