Benoît Blue Boy avec Nico Duportal

"À BOIRE ET À MANGER À ST- GERMAIN DES PRES"
Blues

Vous, je ne sais pas, mais moi recevant cette invitation ‘A boire et à manger à St-Germain des prés’ avec Monsieur Benoît Blue Boy en personne, je vous assure, y’a pas à tortiller, je me passe des ‘Maux d’absence’, je n’y vais pas, j’y cours, même ‘couvert de bleus’, et pour l’urgence du quotidien, rien ne presse, on verra ‘Plus tard dans la soirée’.
Pour passer du rêve à la réalité, conjuguer le passé au présent, revivre ces années folles des années 50, Benoît Blue Boy, un de nos précurseurs du Blues chanté en français et que l’on ne présente plus, rend aux hommage aux pionniers de cette musique que l’on appelait déjà le Rock’n’Roll, revisitant le répertoire de Mac-Kac, François Llenas, Jean -Pierre Sasson et autres. Benoît détient un secret, celui du Docteur Emmet Brown, et embarqué avec lui dans cette machine à remonter le temps, en un éclair et comme par magie, je me retrouve au milieu du siècle dernier, dans ce quartier de Paris, battant le pavé de l’abbaye.
C’est prodigieux, il sont tous là ! Boris Vian, Juliette Gréco, Mouloudji, Prévert, Montant, et tant d’autres, arpentant les rues ou attablés en toute quiétude aux terrasses des cafés de Flore et des Deux Magots. Je fraye mon chemin parmi la foule et me voici à la table de Benoît Blue Boy. Il n’est pas venu seul, des amis musiciens sont venus l’accompagner dans cette aventure, tels Stan Noubard Pacha et Nico Duportal aux guitares. Sont présents également les Gaziers du Rythme de Nico, Thibaut Chopin à la contrebasse, Olivier Cantrelle au piano et orgue, Sylvain Tejerizo et Alex Bertein aux saxophones et Pascal Mucci à la batterie et aux percussions.
Imaginez mon bonheur, émerveillé comme un gosse sait l’être. Je n’ose même pas avouer que dans ma précipitation, j’ai omis de chausser mes baskets, mais peu importe, avec ce swinguant premier titre ‘Tes partie en socquettes’, je suis tout à mon aise.
L’ambiance est a son paroxysme, ça balance de tous côtés. Les musiciens s’en donnent à coeur joie, oldies but goldies (mes excuses pour cette petite entorse à la langue de Molière) avec ce cuivré jazzy ‘Et là-bas’ et ‘Une petite salade (avec de la mayonnaise)’ bien pimentée par le jeu de gratte de Nico et la contrebasse de Thibaut. Et même si Monsieur et Madame font chambre à part, on s’en moque et nous reprenons tous en choeur “scoubidou bidou bidou”…
Benoît Blue Boy signe deux compositions, ce superbe instrumental ‘Blue à St-Germain-des-Prés’, laissant libre cours à son harmo, et la part belle à tous ses musiciens, et ce sublime ‘j’marche doucement’ ou le Blues reprend ses droits, l’harmo flirtant indécemment avec la guitare, en contraste avec la nonchalance de la voie, non pressée de conclure. Tout simplement magique !
Nous ne manquerons pas cette invitation à danser un bon vieux rock endiablé sur ‘Tu m’as laissé tomber (comme une vieille chaussette)’ et ‘Le rock steak frites’. Et je vous l’assure, tous ces danseurs, ces ‘rats de cave’ savent si bien faire la fête !
Je n’ai pas rêvé ni abusé des bouteilles d’anisette, même si Benoît interprétant ce dernier titre ‘T’es pas tombé sur la tête’, semble vouloir me dire le contraire. Et même s’il n’y a pas d’après à St-Germain des Prés, j’ai vécu l’insouciance de cette époque. Pour preuve, j’ai ramené dans ma valise un superbe objet de collection, cette galette noire avec une face A et une face B ! Ce vinyle, coproduit par Benoit Billot & Denis Leblond pour Tempo Records, je vous conseille vivement de vous le procurer. Rien n’est plus simple pour le commander : rendez vous sur le site de Benoît Blue Boy en cliquant tout simplement sur le lien proposé en fin de chronique. Tous les titres de l’album sont également téléchargeables, mais craquez pour le vinyle, car c’est tout même le quinzième opus de notre BBB national !
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Alain AJ-Blues
Paris-Move
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