Soul blues

La sortie d’un nouvel album de Ben Harper est toujours un événement non négligeable. Guitariste, auteur, compositeur, chanteur, il est à l’initiative de tous les titres du nouvel album, 11 au total (track listing en fin de chronique). C’est, et ce n’est pas rien, son dix-septième album studio! On pourrait presque parler d’album solo puisque The Innocent Criminals, The Blind Boys of Alabama, Charley Musselwhite, Relentless Seven ou Fistful Of Mercy ne sont pas mentionnés sur la pochette de l’opus. Ses références musicales habituelles apparaissent par touches discrètes et font de l’ensemble des morceaux quelque chose de sompteux. Il faut souligner que le titre même de l’album annonce la palette des couleurs: Bloodline Maintenance… Car il s’agit d’un nouveau départ pour l’artiste californien qui a décidé de recommencer tout à zéro. Il s’est totalement investi dans le projet puisqu’il a joué la majorité des instruments seul, guitare, basse, batterie et percussions… Il a même participé à la production de l’album. On y retrouve ainsi du blues, du gospel et du funk, et plus encore. Le tout avec des sonorités audacieuses qui collent impeccablement aux textes et à la voix de l’artiste. Jamais un titre d’album n’a autant mérité son nom que celui là, puisque tout en faisant table rase de son passé culturel (entre autre) Ben Harper ne peut s’empêcher de le recréer, de manière inconsciente, au goût du jour, bien actuel et présent.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, July 13th 2022

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