BD

Les débuts du Batman de l’âge d’or (la quinzaine d’années qui a suivi le Detective Comics n°33 de novembre 1939) reposent sur un évènement traumatisant: Bruce Wayne, huit ans, perd ses parents, assassinés dans une ruelle sombre de Gotham. Le jeune héritier jure alors de venger leur mort en passant le reste de son existence à lutter contre les criminels. Surdiplômé, surentrainé, il décide d’opérer sous le costume de Batman après avoir été inspiré par l’image terrifiante d’une chauve-souris dans son salon. Cet étrange amalgame du prophétique et du prosaïque est développé sur 296 pages d’archives DC ainsi chapitrées: “vie volée”, “vie rêvée” et “vie masquée”. Une fois n’est pas coutume, les premiers épisodes sont des rétrospectives dessinées par Marshall Rogers en 1986, plus compétent en décors qu’en portraits, et Scott McDaniel en 1996, presque aussi inepte que Steve Ditko pour Machine Man chez Marvel. Heureusement, l’épisode “Quand Batman s’appelait Robin”, signé Dick Sprang (dessin)/ Ed Hamilton (scénario) en 1955, est d’un tout autre bois, que ce soit au niveau du vocabulaire (riche) ou du graphisme (la dernière vignette de la p. 48, qu’on croirait de Jack Kirby, rend compte de l’importance de l’encrage de Charles Paris). C’est bien entendu ce type d’épisode vintage, bien plus que ceux, tardifs, fondés sur un multivers capillotracté, qui font le sel de la série Batman Mythology, dont le tome 4 Les Alliés est attendu pour la rentrée des classes 2021.

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK

PARIS-MOVE, June 7th 2021

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A retrouver sur PARIS-MOVE: BATMAN ARKHAM – TOME 1: DOUBLE-FACE 

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