Baskery – New Friends

Bad Reputation
Rock

Dès la première chanson au titre évocateur, ‘Shame & Dance’, on est plongé, direct, dans l’univers imagé et coloré des trois jolies frangines suédoises qui forment Baskery.
Inutile de vous dire qu’avec de si jolis minois et un talent à faire rougir bon nombre d’auteurs-compositeurs, les sœurs Bondesson vont en faire craquer, des cœurs et des oreilles. Et avec une musique qui vous accroche d’entrée, pour ne plus vous laisser filer.
Mélange de bluegrass à la sauce rock et de folk mixé à de la country, l’univers musical des suédoises est à l’opposé de la température hivernale de leur pays d’origine, brûlant. Cela vous monte le long de la colonne, vous fait frissonner, vous envahit les neurones. Guitare, basse et mandoline sont omniprésentes et sur la défensive à la fois, comme pour ne jamais agresser vo enceintes.
Les voix des trois sirènes sont captivantes, envoutantes, magiques et mystérieuses, insaisissables. Et lorsque vous pensez les avoir domptées après ‘Rivers at home’, elles vous échappent sur un ‘Mortal’ réellement mortel. Ce n’est pas vous qui pilotez ce CD, ce sont les trois frangines qui vous mènent par le bout du nez, et des oreilles. Sans jamais vous lâcher, jusqu’à ce ‘Tendencies’ qui clôture l’album.
Vous en oublierez alors d’appuyer sur le bouton ‘stop’ et la musique ne vous quittera plus, avec ces refrains obsédants qui vous mettront en état de manque, jusqu’à ce que vous ne sachiez plus qu’appuyer sur la touche ‘replay’. Pour que la zik des suédoises devienne enfin intemporelle.
Le titre de l’opus, ‘New friends’, vous signalant également que vous faites partie des nouveaux copains de ces jolies et souriantes jeunes femmes, alors que demander de plus? Comme elles vous le chantent, c’est ‘As simple as this’. Aussi simple que ça.

Une tuerie, et pas seulement parce que le filles sont suédoises!

Frankie Bluesy Pfeiffer
Paris-Move, Blues Magazine (Fr), Blues Matters (UK)….

 

Il y avait eu, en son temps, les sœurs Goitschel, de fameuses skieuses. Aujourd’hui il y a les sœurs Bondesson. Quel est le rapport, me demanderez-vous. Il n’y en a pas, à priori, quoi qu’elles viennent toutes de pays ou de régions où la neige abonde en hiver. Si les premières étaient de grandes sportives, les secondes sont indéniablement des musiciennes accomplies, avec des voix impeccables dans le registre musical qu’elles ont choisi. Greta joue du banjo, de l’harmonica, s’occupe des percussions et chante, bien entendu. Stella est à la double basse et au chant, elle aussi. Et je ne vous surprendrai pas plus que ça en vous disant que Sunniva chante, tout en jouant de la guitare acoustique.
Voilà donc un trio familial au genre musical difficilement identifiable parce qu’inclassable. J’en veux pour preuve leur participation à différentes festivités aux contenus hétérogènes: Glastonbury Festival, Celtics Connections, Shetland Folk Festival, Sur La Route De Tullins, California Worldfest, Waterfront Bluesfest (Oregon), Calgary Rock (Alberta), se rendant même au Woodfork Folk Festival comme au Pyramid Rock Festival, en Australie. Sans oublier la Suède, bien entendu, mais aussi le Danemark et l’Allemagne.

Les trois sœurs en sont à leur deuxième CD. Le premier, ‘Fall Among Thieves’, date de 2008, un an après leur EP ‘One Horse Down’. Avant cette aventure, il y en avait même eu une autre sous l’appellation des Slaptones, combo sous le nom duquel elles avaient sorti deux albums, ‘Simplify’ en 2003 et ‘Amplify’ en 2004, et dans lequel leur paternel était batteur. Un géniteur qui avait d’ailleurs un bien beau vécu musical en tant que One Man Band. La formation reprenait de très vieux blues et des morceaux de country, connaissant un joli succès. A preuve, Brian Setzer les engagea pour sa tournée avec le Brian Setzer Orchestra.
Depuis, elles sont devenues plus autonomes et se sont affranchies de leurs influences musicales. Sont-elles plongées dans le bluegrass, l’americana, la country, le folk ou le blues? Que nenni! Elles préfèrent parler de ‘kill billy’ ou de ‘mud country’ pour désigner leur musique. Une manière comme une autre de rejeter les étiquettes et les appellations contrôlées. Car ce qui compte le plus, pour elles, c’est que la musique vienne du cœur et de l’âme. Et en ce qui concerne ces trois jeunes et jolies nordiques, nous sommes comblés! Ce qu’elles jouent sonne tellement authentique que cela vous remue les tripes.

Dominique Boulay
Paris-Move, Blues Magazine (Fr)
Baskery