Blues-Rock |
Repoussant les frontières jadis fécondes entre heavy-blues et psychédélisme, les BALKUN BROTHERS commettent, pour leur second album chez Dixiefrog, le label français à la grenouille, bien d’autres outrages encore. Ainsi du “Don’t be Afraid” ouvrant les hostilités, qui laisse présager d’un futur pour les descendants de Black Sabbath, tandis que “New Rocket” et “So Hi. So Lo.” en font autant avec le Jimi du “Electric Ladyland”, et que “Yardgoat Boogie” puise son hérédité chez George Thorogood. Ce sont certes de lourdes références à porter, mais les frangins du Connecticut semblent en avoir les épaules. Tandis que Steve assure les parties basse et guitares, Nick martèle des grooves aussi lourds qu’efficaces. Les plus anciens se remémoreront, une larme au coin de l’œil, Paul Whaley, le bastonneur de Blue Cheer, formation dont notre duo semble aussi endosser l’héritage, parmi sa généalogie bien fournie. Pour faire bonne mesure, les Brothers reprennent ici en medley le “Backdoor Man” de Willie Dixon à la manière des Doors avec leur “Five to One”, ainsi qu’un titre des regrettés Morphine, “Thursday” (à la sauce Winter). Pièce maîtresse, le slow-funk “Hey Kid” dénonce sur fond de sirènes les violences policières dont l’Amerikke demeure coutumière. À la brutalité des temps, les BALKUN BROTHERS répondent avec panache : la lutte continue !
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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Les frangins Balkun lâchent un second pruneau qui renvoie loin dans les cordes Kim Jong II et ses bombinettes. Et ce, même si le premier morceau s’intitule “Don’t Be Afraid”. Steve est aux guitares et Nick aux fûts. Quelques musiciens viennent en appui pour ce qui est de la logistique : Dana Colley au saxophone sur “Hey Kid”, Scott Flynn au trombone sur “So Hi. So Lo.”, Sam Moss au violon sur “K. F. K.” et le DJ Miles Elliot sur “Hey Kid” et “So Hi. So Lo.”. Tous les titres sont des deux frangins, excepté “Thursday” écrit par Mark Sandman, multi-instrumentiste, chanteur et compositeur de Morphine. Avec cet opus vous avez droit à près de 45 minutes de Hard Rock Blues sauvage distillé avec talent par les deux artistes natifs du Connecticut, introduits sur la place par Popa Chubby – avec qui il y a eu embrouille depuis, mais cela ne nous regarde pas. Signalons la fabuleuse reprise de “Backdoor Man / Five To One” des Doors et le Boogie qui suit, “Yardgoat Boogie”. Ils avaient été remarqués lors de leur première venue en Europe en 2016 et espérons que nous les accueillerons comme il se doit la prochaine fois qu’ils reviendront mettre le feu aux poudres chez nous ! “Devil on TV”, une potion magique salvatrice pour tous les addicts de Slide Guitar et de Bottle Neck !
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Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
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