Blues

Si certains d’entre vous se sont résignés à remiser la platine vinyle, nul besoin n’est de la ressortir aujourd’hui pour revivre les intenses vibrations des seventies. Il vous suffit d’insérer dans votre lecteur CD la dernière galette du power trio Bad To The Bone et dès le premier titre, ‘Too Bad to Lose’, qui donne d’ailleurs son nom à l’opus, c’est la première claque, celle qui vous place sur orbite et vous colle à la peau.
Formé des 3 routards que sont Guillaume Zimmerlin au chant et guitares, Daniel Conqueret à la basse et Jean-Marc Chiron à la batterie, le groupe Bad To The Bone, au gré des compositions, réussit le tour de force d’imposer son style et son identité dans un univers rock des années ‘70 déjà bien fréquenté par ses mentors, Led Zep, Cactus, Cream ou les Rolling Stones et consorts.
La deuxième claque, vous la prenez avec cette succession de 12 titres, j’allais dire 12 gifles, que vous prenez durant 55 minutes tant la diversité créative et la générosité du groupe surprend.
Sublime, ce ‘Worthless than your dog’ de plus de sept minutes avec cette voix émouvante qui se pose sur de lancinants riffs de guitare. Un must de l’opus.
Flirtant avec le blues de façon magistrale, le power trio se paye le luxe de nous gratifier d’un épuré blues acoustique intitulé ‘The Nap’, suivi d’un électrique du genre avec ‘Fever & Pain’ pour enchaîner ensuite avec ‘Travelling Riverside Blues’, une adaptation de Robert Johnson saturée à point et ponctuée de quelques notes d’harmo. Rajoutez une touche de ballade bluesy avec ‘Electric Dreams of the Man’ et les passionnés que vous êtes en auront pour leurs deniers.
Terminez avec cette petite douceur instrumentale qu’est ‘From Z to A’, et vous affirmerez tout comme moi: ce Bad To The Bone, il est bon jusqu’à la moelle.