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A Mayotte, le Hiriz désigne le talisman qui éloigne les mauvais esprits. Sans aucun doute, quelque chose qu’a apportée avec lui Baco, lorsqu’il quitta, très jeune, son île natale de Mayotte pour partir à l’aventure. Une aventure musicale qui le fit venir sur Paris à 17 ans, après un périple entre les Comores et la côte africaine orientale. Protégé par son Hiriz, Baco rencontre à Garges les Gonesses des potes qui se retrouvent pour jouer du reggae à longueur de journée. Dans les couloirs du RER de Châtelet les Halles, sur la place Saint Michel ou celle bien nommée des Innocents, la bande de copains-musiciens attire du monde et se forge petit à petit une solide réputation. Les bons esprits étant avec eux, ils prennent comme nom de groupe: Hiriz.
Ayant installé son propre home-studio où il enregistre les premiers titres avec ses potes zikos, c’est tout naturellement que Baco donne le nom de Hiriz Productions au label qui se monte. ‘Kinky Station’ est la consécration de ce travail entre potes qui revisite la vie parisienne telle qu’ils la vécurent. C’est un reggae qui sort des entrailles de la capitale, avec ses sons, son métro, sa frénésie, ses moments de lumière et d’ombres, ses esprits, les bons, ceux que laisse approcher le Hiriz.

Sur cet album qu’est ‘Kinky Station’, quatorze titres, comme le nombre de lignes de métro parisiennes. Quatorze titres pour un ‘Parisian reggae’ percutant et dynamisant, avec ses clins d’œil à la chanson française au travers de Serge Gainsbourg et d’Antonin Arthaud.
Le voyage commence sur la ligne une, à ‘Kinky Station’, une station imaginée entre La Défense et Nation, pour se terminer sur la ligne quatorze, avec ‘Art O’, après notamment un passage remarqué sur la ligne neuf et son ‘Reggae New Year’ et sur la onze, avec ‘Peace Of Art’. Peace, ce que justement le Hiriz vous apporte en éloignant tous les mauvais esprits de vous. Peace et reggae.
Descendez ligne une, à Kinky Station, et prenez le métro du Baco Hiriz Band. Vous ne regretterez pas le voyage!