Blues |
Accompagné de son dobro, en formule trio ou en groupe plus étoffé avec orgue et section de cuivres, Azouz Filali nous aligne 10 compos (huit en arabe et deux en anglais) à couper le souffle. C’est qu’en 15 ans de carrière, il a su se forger un style. Son style. Un style qui ne ressemble à personne. Sa musique…? Du vécu! Peut-être cela surprendra-t-il celles et ceux qui ont l’habitude de le voir jouer dans les clubs de l’Est. Ici, ce ne sont pas des reprises…, mais le chant d’un homme qui utilise son art pour s’exprimer. L’album est bien équilibré et alterne tant les titres acoustiques et électriques, que la tonalité des morceaux, de sorte qu’on ne s’ennuie pas. Comment le pourrait-on, d’ailleurs: des mélodies raffinées, des arrangements riches et subtiles, une production irréprochable, le tout chanté avec conviction. C’est plein de cuivres, de styles de blues différents, ça balance et c’est bien léché. Et (presque) tout ça en arabe! J’avoue que les gammes orientales à la wah-wah, ça dégage! Il y a des précurseurs, on pense bien sûr à nos amis hollandais de No Blues et, plus près de nous, à Karim Albert Kook, Amar Sundy, Azzedeen, Mouss, Djamel Deblouze, mais dans le lot, son album ne fait pas pâle figure, au contraire on le mettrait volontiers en haut du panier!